Doha frappée, Hamas humilié : la réaction cinglante de Yoseph Haddad, arabe israélien engagé

La frappe inédite de Tsahal à Doha contre la direction du Hamas ne s’est pas seulement jouée dans le ciel du Qatar : elle s’est aussi prolongée sur les réseaux sociaux, où voix officielles et militantes israéliennes se sont empressées de commenter et de revendiquer. Le message est clair : aucun responsable du Hamas n’est à l’abri, où qu’il se cache.

L’activiste israélo-arabe Yoseph Haddad, suivi par des centaines de milliers d’abonnés, a multiplié les publications de l’opération. À 16h15, il écrivait : « Une action folle de l’armée de l’air israélienne, qui pour la première fois a frappé dans l’État terroriste du Qatar les hauts responsables du Hamas. Ils pensaient être protégés à Doha, mais la puissance d’Israël arrive partout sans limite. Nous atteindrons tout criminel, nulle part il n’est à l’abri. »

Quelques minutes plus tard, Haddad saluait les premières rumeurs confirmant la mort de Khalil al-Hayya, « l’un des architectes du 7 octobre » et principal négociateur du Hamas depuis l’étranger. « Il croyait être intouchable », écrivait-il, « désormais il rejoint l’enfer. »

À 16h47, il publiait une photo d’archives montrant les dirigeants du Hamas installés à Doha le matin du 7 octobre 2023, suivant en direct sur Al-Jazeera les images des massacres dans le sud d’Israël. « Avec Ismaïl Haniyeh, nous avons déjà réglé le compte à Téhéran il y a plus d’un an. Aujourd’hui, d’autres dirigeants le rejoignent. Leur quartier général a explosé et ils s’unissent en enfer ! »

Haddad a aussi rappelé le destin inachevé de Khaled Mechaal, cible d’une tentative d’assassinat du Mossad à Amman en 1997. « À l’époque, Israël avait dû lui fournir l’antidote pour sauver ses agents capturés. Aujourd’hui, le cercle est bouclé : d’après les rapports, il est enfin éliminé. Aux missiles de Tsahal, il n’existe aucun antidote, Mechaal ! »

Ces messages, parfois ironiques ou mordants, s’ajoutent à la communication officielle israélienne. Le ministère des Affaires étrangères, via son compte persan, a publié une photo d’une rencontre entre le Hamas et des diplomates iraniens avec cette légende glaçante : « La dernière photo ? ». Une manière d’annoncer que même les alliés du Hamas ne sont plus hors de portée.

La combinaison de frappes ciblées et de communication virale marque une évolution dans la guerre : Israël entend désormais frapper non seulement sur le terrain, mais aussi dans la sphère de l’opinion publique, avec des messages destinés à humilier ses ennemis et galvaniser sa société.

À Doha, la direction du Hamas croyait trouver refuge. Ce 9 septembre, elle a découvert que ni la capitale qatarie, ni l’appui iranien, ni la diplomatie internationale ne suffisent à protéger ceux qui ont ordonné le massacre du 7 octobre.

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