Donald Trump impose son plan pour Gaza : le Hamas rejette toute autorité étrangère sur la bande

Alors que le président Donald Trump prépare la deuxième phase de son accord de cessez-le-feu, les États-Unis ont présenté au Conseil de sécurité de l’ONU une proposition de création d’un “corps international de sécurité” chargé d’administrer Gaza pour une période d’au moins deux ans. Le Hamas, fidèle à sa logique de confrontation, rejette catégoriquement ce plan.

Un nouveau bras de fer diplomatique s’ouvre entre Washington et Gaza.
La Maison-Blanche a transmis lundi soir une ébauche de résolution prévoyant la mise en place d’une force internationale dirigée par les États-Unis, avec participation possible de plusieurs pays arabes “modérés”, notamment l’Égypte, la Jordanie, la Turquie, l’Azerbaïdjan et l’Indonésie. Cette mission, appelée “ISF – International Security Force”, serait chargée d’assurer la stabilité de Gaza, de démanteler les infrastructures terroristes et de préparer le terrain à une autorité palestinienne réformée et désarmée d’ici 2027.

Selon des sources diplomatiques citées par Axios et CNN, cette force aurait un mandat d’exécution – non pas de “maintien de la paix”, mais de neutralisation active des milices, sous supervision américaine et en coordination totale avec Israël et l’Égypte.

Le Hamas crie à “l’occupation déguisée”

Interrogé par la chaîne Al-Jazeera, Moussa Abou Marzouk, haut responsable du Hamas, a dénoncé ce plan qu’il qualifie de “tentative de remplacement de l’occupation israélienne par une occupation étrangère”.

“Nous n’accepterons aucune force militaire étrangère à Gaza. Seuls des Palestiniens, sous l’autorité de la résistance, peuvent assurer la sécurité de notre peuple”, a-t-il déclaré.

Le Hamas prétend ainsi défendre la “souveraineté palestinienne” alors même que ses dirigeants se cachent toujours dans des tunnels et que plus de 150 de ses combattants sont encore piégés sous les ruines de Rafah, selon Tsahal.

De son côté, Israël Katz, ministre israélien de la Défense, a indiqué que l’État d’Israël soutenait pleinement la supervision américaine et refusait toute résolution qui placerait Gaza “sous mandat direct de l’ONU”.

“Israël ne tolérera pas le retour du Hamas, ni la création d’une entité pseudo-civile qui en serait la façade”, a-t-il averti.

Un plan “à la Trump” : pragmatique, offensif, et sans illusion

Selon les documents transmis aux membres du Conseil de sécurité, le plan Trump prévoit trois volets principaux :

  1. Sécurisation totale de la bande de Gaza, y compris destruction systématique des tunnels et désarmement complet des milices.
  2. Administration temporaire internationale, coordonnée par Washington et soutenue par un commandement régional sous supervision du CENTCOM (le Commandement central américain).
  3. Transition politique vers une direction palestinienne “non affiliée au terrorisme”, formée sous contrôle américain et arabe.

Cette approche, qui tranche avec la prudence de l’administration précédente, vise à empêcher la résurgence du Hamas tout en ouvrant une voie diplomatique régionale soutenue par l’Arabie saoudite et les Émirats.

Réactions internationales : prudence et tensions

À New York, certains diplomates redoutent que le texte américain ne provoque un veto russe ou chinois, tandis que l’Union européenne reste divisée.
La France, tout en saluant “l’effort américain”, a réclamé une “inclusion palestinienne réelle” – une formule qui, à Jérusalem, suscite scepticisme et inquiétude.

En Israël, la proposition est perçue comme une victoire diplomatique : pour la première fois, la Maison-Blanche reconnaît explicitement qu’aucune structure locale ne peut garantir la sécurité sans contrôle international.
Tsahal aurait même été consultée pour définir les zones d’exclusion à Gaza où les forces étrangères pourraient se déployer sans interférer avec les opérations israéliennes.

La ligne rouge d’Israël : zéro retour du Hamas

Alors que le débat se déplace à l’ONU, l’objectif israélien demeure inchangé : empêcher tout retour de l’emprise islamiste sur Gaza.
L’armée israélienne continue d’ailleurs de sceller les tunnels et de neutraliser les poches de résistance à Rafah et Khan Younès, même pendant la trêve.

L’un des conseillers du Premier ministre Netanyahu l’a résumé ainsi :

“L’époque des illusions est terminée. Gaza ne sera plus jamais gouvernée par des terroristes.”


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