Un ton de guerre froide souffle à nouveau sur la planète. Le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé sur son réseau social TRUTH Social qu’il avait ordonné au département de la Guerre de reprendre immédiatement des essais nucléaires à grande échelle, une première depuis des décennies. Dans son message, il a affirmé que « les États-Unis possèdent plus d’armes nucléaires que n’importe quel autre pays au monde », tout en ajoutant : « La Russie est numéro 2, la Chine 3 — mais dans cinq ans, elle égalera ce nombre. »
Quelques minutes après cette publication, des images satellites et plusieurs sources militaires ont confirmé le déploiement de dizaines de missiles stratégiques dans le nord-ouest du pays. L’Amérique, sous Trump, revient ainsi à une logique de dissuasion maximale dans un contexte de tensions internationales croissantes, de la mer de Chine méridionale au Moyen-Orient.
Le retour assumé de la doctrine de dissuasion
Le président Trump, réélu en janvier 2025, a souvent promis de rétablir la puissance militaire américaine face à des adversaires qu’il accuse d’avoir « profité de la faiblesse » de ses prédécesseurs. Son ordre adressé au Pentagone — désormais rebaptisé Department of War, dans une symbolique assumée — marque une rupture nette avec la politique de retenue nucléaire appliquée depuis Obama.
Selon des informations confirmées par CNN et Fox News, les premiers essais devraient se dérouler sur le site du Nevada Test Range, où l’armée américaine n’avait plus conduit d’explosions réelles depuis 1992. Le retour de ces tests vise à moderniser la triade nucléaire américaine : sous-marins, bombardiers stratégiques et missiles intercontinentaux.
Le général Christopher Miller, secrétaire à la Guerre, a déclaré lors d’un point presse que cette décision répondait à « une réalité stratégique : la Chine a doublé sa production d’ogives en trois ans, et la Russie teste régulièrement des systèmes hypersoniques capables de contourner les défenses occidentales ».
Les réactions internationales
À Moscou, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a dénoncé « un pas dangereux vers une nouvelle course aux armements ». Pékin a réagi plus durement encore : le ministère chinois des Affaires étrangères a accusé Washington de vouloir « institutionnaliser la peur nucléaire » et a appelé à une « réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU ».
En Europe, les capitales se sont montrées prudentes. À Paris, l’Élysée a évoqué « une décision unilatérale préoccupante » tout en soulignant que « les États-Unis demeurent un allié essentiel dans la défense du monde libre ». À Londres, le Premier ministre Rishi Sunak a exprimé son soutien discret à la « nécessité de maintenir la supériorité technologique occidentale ».
En Israël, la réaction a été tout autre : un haut responsable du ministère de la Défense a déclaré sous couvert d’anonymat que « le retour des essais nucléaires américains représente une garantie indirecte de dissuasion pour l’ensemble du bloc occidental face à l’Iran ».
Un signal à Téhéran et à Pékin
L’annonce intervient alors que la République islamique d’Iran intensifie ses activités militaires. Quelques jours auparavant, des rapports occidentaux révélaient que Téhéran avait importé 2 000 tonnes de perchlorate de sodium depuis la Chine, substance utilisée dans la fabrication de carburants solides pour missiles balistiques.
À Jérusalem, cette concomitance n’a échappé à personne. L’administration Trump veut montrer que la tolérance face aux puissances menaçantes — Chine, Iran, Corée du Nord — a pris fin.
L’ancien ambassadeur israélien à l’ONU, Danny Danon, a salué « une décision forte, qui rappelle que la dissuasion nucléaire américaine est aussi un bouclier pour les démocraties du Moyen-Orient ».
Pour les stratèges israéliens, le message est clair : si les États-Unis se préparent à tester à nouveau leurs armes les plus puissantes, c’est pour disposer d’un effet de levier maximal dans toute négociation internationale.
Une Amérique en posture de confrontation assumée
Au Congrès, les réactions se divisent. Les Républicains saluent un « retour au réalisme stratégique ». Les Démocrates, eux, s’inquiètent d’une « provocation inutile » qui pourrait briser l’équilibre global. Mais au-delà du débat politique, le fait est que l’Amérique réarme massivement, et cette fois sans cacher son intention.
Depuis le début de l’année, Washington a lancé plusieurs programmes d’armement :
- le déploiement de missiles Minuteman IV modernisés,
- la relance du B-21 Raider, bombardier furtif de nouvelle génération,
- et la construction accélérée de sous-marins nucléaires de classe Columbia.
Pour le président Trump, il ne s’agit pas de « provoquer » mais de « prévenir ». Dans une allocution retransmise sur Fox Business, il a résumé sa doctrine :
« Quand l’Amérique est forte, le monde est en paix. Quand elle hésite, le chaos s’installe. »
Les implications pour Israël et le Moyen-Orient
Pour Israël, cette posture américaine est une bouée stratégique. Face à un Iran en expansion militaire et à une Syrie où les milices pro-iraniennes se réorganisent, le retour des États-Unis à une dissuasion nucléaire active consolide l’axe occidental.
L’État hébreu, déjà engagé sur plusieurs fronts — Gaza, Liban-Sud, Syrie —, bénéficie d’une ombre portée américaine qui dissuade toute aventure régionale majeure.
Selon un officier de réserve israélien cité par Israel Hayom, « la décision de Trump est un avertissement à Téhéran : chaque pas vers l’arme nucléaire iranienne aura désormais un coût global ».
Analyse : un retour au monde des blocs
Le retour aux essais nucléaires marque probablement la fin de l’ère post-guerre froide. L’ordre international issu des années 1990 s’effrite, remplacé par une compétition ouverte entre puissances. La Russie cherche son espace, la Chine revendique le sien, et les États-Unis reprennent leur rôle de gendarme suprême.
Pour Israël, cette polarisation peut paradoxalement renforcer sa position : le camp occidental se referme, mais il se consolide, autour de valeurs communes et d’intérêts clairs.
En termes géopolitiques, la dissuasion nucléaire américaine devient une parapluie de stabilité, à condition que les alliances restent solides. Et dans ce schéma, Israël demeure le partenaire le plus fiable des États-Unis au Moyen-Orient.
Conclusion
En ordonnant la reprise des essais nucléaires, Donald Trump a rouvert un chapitre que le monde croyait refermé. Mais à ses yeux, la paix n’est pas une conséquence de la diplomatie : c’est le fruit de la force.
Entre la montée de la Chine, la radicalisation de l’Iran et les ambitions russes, l’Amérique de 2025 choisit la confrontation assumée. Israël, plus que jamais, y voit la confirmation d’un axe stratégique renouvelé — celui d’une alliance où la puissance reste le dernier argument de sécurité.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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