Sur une photo où il a cinq ans, Shagay Zak sourit lors d’une manifestation des résidents de la « tahalouf » autour de la bande de Gaza, levant la main pour demander une chose simple : « Laissez-moi grandir en paix. » Dix années plus tard, ce garçon n’aura jamais eu cette enfance : Shagay a été assassiné, avec ses parents, lors du massacre d’octobre 2023 à Kisufim. Aujourd’hui, le pays allume une bougie et réclame la même exigence ferme et claire : mettre fin au règne du Hamas, pour que les enfants de l’enclave puissent, enfin, grandir en sécurité.
Le récit est implacable et incarné. Sur la photo, un enfant demande la tranquillité ; dans la réalité, la même localité a payé le prix le plus lourd. Les autorités locales et les familles des victimes ont transformé le deuil en serment : la guerre doit aboutir à l’élimination de la menace permanente venue de Gaza afin qu’aucun autre gamin de l’enveloppe frontalière ne connaisse le sort de Shagay. Les mots prononcés sur les réseaux—« donnez-lui le droit de grandir en paix »—ne sont pas une rengaine émotionnelle, mais une revendication de sécurité élémentaire face à une organisation qui a prouvé, par ses actes, qu’elle utilise la terreur comme méthode.
Les témoignages des voisins, des enseignants et des premiers secouristes décrivent le même effondrement : une famille entière anéantie, une communauté qui se sent démunie et une volonté d’en finir avec la logique des enclaves militaires et des tunnels. Les responsables de la défense israélienne répètent que l’objectif opérationnel reste clair : neutraliser les capacités du Hamas et empêcher toute possibilité d’un nouveau massacre. Sur le plan politique, cette tragédie relance les débats sur la protection des civils, la responsabilité des autorités internationales et la nécessité d’un projet de reconstruction sécurisée du sud d’Israël.
Ce 17e anniversaire non célébré, la bougie allumée et la photo d’un garçon de cinq ans deviennent le symbole d’une nation qui refuse l’oubli et qui refuse de rendre son futur aux mêmes mains qui l’ont cruellement volé. La mémoire collective exige que la guerre serve à empêcher que d’autres enfants ne soient privées du droit le plus simple : grandir en paix.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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