Hier marquait un an depuis la disparition de Dotan Shimon, tombé au combat à Rafah à l’âge de 21 ans. Ce jeune sergent, décrit par ses proches comme un rayon de lumière, symbolise la génération de combattants israéliens qui ont donné leur vie pour protéger leur pays.
Dotan a grandi dans le village d’Elazar, au cœur du Goush Etzion. Ceux qui l’ont connu racontent un garçon passionné de vie, curieux et généreux, qui aimait cuisiner, partager un repas en famille ou découvrir de nouveaux restaurants. Mais au-delà de son goût pour les plaisirs simples, Dotan portait en lui une vocation rare : celle de guider, d’accompagner et d’inspirer.
Engagé dès son adolescence dans le mouvement de jeunesse Bnei Akiva, il a marqué des dizaines de jeunes par sa patience et son attention. Avant son service militaire, il choisit de consacrer une année de service civil à la pension Ahuzat Sarah, où il a accompagné des enfants en difficulté sociale. Pour eux, il n’était pas seulement un éducateur, mais un grand frère, présent et attentif, offrant affection et repères.
La vie de Dotan avait déjà été bouleversée par un drame familial : la mort de sa sœur Nofar, renversée par une voiture alors qu’il était encore enfant. Ce traumatisme l’a accompagné, façonnant une sensibilité et une force intérieure qui impressionnaient ceux qui le côtoyaient.
Puis vint l’heure de son engagement militaire. Incorporé dans la brigade Givati, au sein du bataillon Shaked, Dotan est devenu chef d’équipe et infirmier de combat. Ses camarades évoquent un soldat dévoué, toujours le premier à soutenir les autres, et déterminé à protéger la terre qu’il aimait profondément.
Le 7 septembre 2024, son unité a reçu l’ordre de pénétrer dans un bâtiment de Rafah, dans le cadre des opérations de nettoyage visant à neutraliser des cellules terroristes du Hamas. À l’intérieur, les terroristes avaient piégé le lieu avec un engin explosif. L’explosion fut fatale : Dotan est tombé sur le coup, aux côtés de trois autres combattants.
Il avait seulement 21 ans. 21 ans de vie, de rêves, de projets, interrompus brutalement par la guerre. Pour sa famille, déjà frappée par la tragédie, ce fut un nouveau séisme. « Notre monde s’est effondré une seconde fois », confiait un proche lors de ses funérailles.
Un an plus tard, la douleur reste vive. Son sourire continue de briller dans les souvenirs, mais son absence demeure une plaie béante. Ses amis, sa famille et ses camarades d’armes affirment qu’ils se sentent porteurs d’une mission : être dignes de son sacrifice, vivre selon les valeurs qu’il incarnait — l’amour, le courage, le dévouement.
Dans un Israël qui pleure encore les centaines de jeunes tombés depuis le 7 octobre, l’histoire de Dotan Shimon résonne comme un appel à l’unité et à la mémoire. Ce n’est pas seulement l’histoire d’un soldat, mais celle d’un fils, d’un frère, d’un éducateur et d’un ami, qui a donné sa vie pour que d’autres puissent continuer la leur.
Nous nous souviendrons toujours de lui. Gloire à un héros d’Israël. יהי זכרו ברוך.
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