Drame à Ashdod : le rabbin Tomer Ben Sheetrit connu pour sa grandeur est décédé du corona à 42 ans

C’est une grave nouvelle parmi les étudiants et les proches du rabbin Tomer Ben Sheetrit, décédé pendant les fêtes, après avoir été hospitalisé dans un état critique à la suite de complications du corona.

Le rabbin Ben Sheetrit, était un rabbin bien connu dans la ville, malgré son jeune âge, 42 ans. Dans le passé, il était joueur de football et s’est repenti il ​​y a environ 18 ans.

Il a établi son statut dans la ville, et beaucoup ont fait un pèlerinage pour recevoir sa bénédiction, y compris des célébrités. Il a fondé et dirigé l’association « Techouva et Yeshua », qui vient en aide aux nécessiteux, et a également dirigé la synagogue de l’hôpital Assuta.

Récemment, le rabbin a même appelé à prier pour la guérison du rabbin David Hanania Pinto qui était malade du Corona et s’est finalement rétabli.

Enfin, le rabbin Ben Sheetrit lui-même a été infecté par le virus et son état s’est détérioré et, comme mentionné, pendant les fêtes, il est décédé.

Ses funérailles ont eu lieu hier soir.

Qui est ce rav ? :

Le rabbin Tomer Ben Sheetrit, qui dirige l’organisation Techouva et Yeshua, est depuis longtemps un centre de pèlerinage pour les habitants de tout le pays, qui l’appelaient  » le « rayon X d’Ashdod ». Dans une interview spéciale mais les descriptions et histoires sur les merveilles que le jeune rabbin a fait, il y a ce couple qui est venu le voir et a pris rendez-vous pour une césarienne :

Le rav a dit :

 » Je leur ai dit qu’il n’y a pas de césarienne, que je vois un accouchement normal. « Ils me montrent toutes les photos et je leur dis : » Allez dans un autre hôpital et accouchez là-bas « , et Dieu merci, ils l’ont fait, et c’était un accouchement normal. » J’ai dit à la femme qu’elle ne devrait pas effectuer la procédure parce qu’elle est enceinte de jumeaux. Le mari et la femme se sont moqués de moi. Le mari m’a dit  » tu es comme tous les Marocains qui se font des illusions « . Après qu’elle soit allée passer un examen médical, on lui a dit qu’elle ne pouvait pas être soignée car ils voient une grossesse avec deux sacs – et depuis cette histoire le mari ne m’a pas quittée… », raconte le rabbin Tomer Ben Sheetrit en riant.

La famille Ben Sheetrit qui a immigré du Maroc est une famille nombreuse et bien connue, l’un des bâtisseurs de la ville de Yavne. Le rabbin Tomer  et ses trois frères sont nés et ont grandi dans une maison traditionnelle. Il n’est pas un fils ou un descendant d’une dynastie de rabbins qui ont grandi et ont été éduqués sur le Zohar ou le Talmud, mais le contraire. Il passait ses samedis dans les stades de football, rêvant de jouer comme Revivo ou Berkowitz au bon vieux temps de la fin des années 90. Il avait une grande agilité dans le rôle d’attaquant et il a fait beaucoup de bien à ses entraîneurs sur le terrain. Il s’engage ensuite dans l’armée comme observateur. Six ans plus tard, le tournant s’est produit. Le renforcement et la proximité avec Dieu l’ont réveillé et il a fait techouva avec sa petite amie, plus tard sa femme et la mère de ses sept enfants.

Du coup le footballeur laïc est devenu rabbin…

« Le repentir a toujours été dans l’air, et cela est arrivé. Béni soit Dieu. Le grand tournant s’est produit il y a 17 ans, lorsque je suis sorti avec ma femme – et que sa mère est décédée. À Netivot, j’ai ressenti que la Torah brûlait dans mes os.

Le Rav Ben Sheetrit consultait souvent Rabbi Elazar, qui était un descendant de la famille Abuhatzira, le fils de Rabbi Meir Abuhatzira et le petit-fils de Baba Salé.

Son téléphone n’arrêtait pas de sonner, il s’est excusé plus d’une fois lorsqu’il ne répondait pas de suite, il entendait des gens demandaient de l’aide et promettait de s’en occuper à nouveau. Ce n’est pas pour rien que des célébrités et des personnalités publiques – y compris des artistes, des mannequins, des présentateurs de télévision, des députés et des politiciens – se tournent vers lui chaque jour, heure après heure, lui demandant des conseils ou une bénédiction. Cependant, il y aura ceux qui demanderont sûrement « mais qu’est-ce qu’il a de spécial ? Et si vous lui posez cette question, il était d’une grande modestie et vous bénira, mais Rabbi Ben Sheetrit avait surtout  la capacité de diagnostiquer les maladies et les problèmes – par téléphone ou en regardant dans les yeux. Ces capacités lui permettent de pénétrer la personne, au plus profond de son âme et il le fait comme s’il s’agissait d’une photographie radiographique. Bien qu’il n’aime pas qu’on l’appelle le « rayon X », il réfléchissait sur les gens, parlait couramment des événements et révèlait les noms de ses proches, ceux qui sont en vie et ceux qui sont décédés, et les messages reçus d’eux.

Vous ne pouvez pas ignorer vos capacités, vous ne pouvez pas ignorer les histoires de personnes qui viennent à vous et en sortent avec des larmes et la bouche ouverte. D’où est ce que ça vient ?

« Tout vient du Créateur du monde, la vue est une vue spirituelle, une personne qui purifie son esprit et son corps reçoit constamment le salut. La bouche de l’homme est une chose sacrée et je crois aux bénédictions, comme Baba Salé a dit qu’il ne faut pas maudire mais seulement bénir – donc une personne qui reçoit des bénédictions et croit en ces bénédictions – Ça marche. Chaque juif a une étincelle qui peut l’enflammer et ainsi atteindre effectivement ses ancêtres. Dieu touche tout le monde, il n’y a personne qu’il ne touche pas, une personne doit remercier, faire des louanges, pour tout ce qui lui arrive. Certes, tout le monde traverse des choses difficiles, personne ne dira que tout est bon, chacun a son propre paquet – mais il faut remercier pour le mal comme on reconnaît pour le bien. Lorsque vous voyez tout pour le mieux, vous ne voyez plus la difficulté. Certaines personnes pensent que l’imagination les guide mais il faut être réaliste et savoir que tout est sous la supervision du Créateur et donc il faut se réjouir de ce qui est là et ne pas regarder de l’autre côté. « 

Le rabbin Ben Sheetrit dirigeait l’organisation Teshuvah et Yeshua, dont les activités comprennent une fondation complète pour les étudiants de l’hôpital, une assistance aux nécessiteux, des voyages sur les tombes des justes, des repas de mitsva et des cours à travers le pays, fournissant des conseils et des orientations.

En 2020, il a réussi à distribuer des sacs aux garçons et aux filles à faible revenu en l’honneur du Nouvel An, ainsi qu’à distribuer des coupons alimentaires aux familles nécessiteuses avant Roch Hachana. « Que ce soit en matière de médecine, que ce soit en matière de fertilité, que ce soit en matière de personnes qui étaient vraiment au bord de la mort et Dieu merci nous avons eu beaucoup de prières à leur sujet, même si c’était à quatre heures du matin , » il a partagé cette histoire :

 « Il y avait une personne qui était dans un état critique, anesthésiée et respirée, les médecins qui lui ont donné aucune chance de vivre, mais nous n’avons pas perdu espoir en personne – c’est un élément de la Torah, que le roi David dit « même une épée tranchante repose sur le cou d’un homme ne se prive pas de miséricorde » – et je me souviens que tous les jours à 3 heures du matin nous entrons dans sa chambre aux soins intensifs de Tel Hashomer et priait sur lui, pendant un jeûne d’une heure. Aujourd’hui, si Dieu le veut, l’homme est un miracle ambulant. »

Quel était son rêve ?

« Que chacun s’approche du Créateur du monde et soit fortifié dans la techouva par amour et joie les uns pour les autres. La mitsva d’être heureux est très grande. »

Êtes-vous une personne heureuse lui a t’on posé ?

« Est-ce que je vais vous dire quelque chose, connaissez-vous la personne qui court vers le bus et le rate ? Je dis à cet homme ‘vous venez de monter dans le prochain bus’, tout est une question de regard, l’essentiel est de voir un sourire, être heureux. Le bonheur est un remède à tout ».

Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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