Eleanor et Lior ont dĂ©couvert lors dâun test de routine de la grossesse quâils avaient des jumelles, mais lâune dâelles ne sâest pas dĂ©veloppĂ©e sainement et le mĂ©decin a recommandĂ© un avortement du fĆtus.
Le bĂ©bĂ© Ă©tant atteint dâune anomalie grave, la mĂšre devait subir une IMG (interruption mĂ©dicale de grossesse) et accoucher dâun enfant mort. Ce qui nâa pas Ă©tĂ© le cas puisque le bĂ©bĂ© est nĂ© vivant.
Les mĂ©decins ont proposĂ© Ă la mĂšre une interruption sĂ©lective de grossesse, Ă©galement connue sous le sigle ISG, qui est un avortement pratiquĂ© sur une femme enceinte de jumeaux, mais portant seulement sur lâun des deux fĆtus, parce quâil est porteur dâune maladie pouvant constituer une raison mĂ©dicale pour interrompre la grossesse au-delĂ du dĂ©lai lĂ©gal, mais que lâautre est sain, si bien quâil nâest pas possible dâavorter de ce dernier par la mĂȘme occasion.
ConcrĂštement, cet acte consiste en une injection lĂ©tale in utero, de maniĂšre Ă interrompre le dĂ©veloppement du fĆtus atteint, tout en laissant la mĂšre mener sa grossesse, au terme de laquelle elle accouchera dâun bĂ©bĂ© vivant en mĂȘme temps que dâun bĂ©bé mort-né si ce dernier ne sâest pas totalement inclus dans le placenta.
Cette pratique est contestĂ©e Ă la fois du point de vue de lâĂ©thique, des sĂ©quelles physiques quâelle peut entraĂźner sur le fĆtus restĂ© vivant, et des lourdes consĂ©quences psychologiques quâelle peut avoir sur les parents et sur lâenfant qui nâa pas Ă©tĂ© avortĂ©.
Il y a environ deux ans, Elinor et Lior Habusha sont passĂ©s par cette grande Ă©preuve, ils sont arrivĂ©s Ă un examen de routine et lâenfer a commencĂ©. Comme lâune des jumelles ne sâest pas dĂ©veloppĂ©e sainement, le mĂ©decin a recommandĂ© un avortement du fĆtus. Le couple a acceptĂ© et pratiquĂ© la procĂ©dure dâavortement aprĂšs la recommandation du docteur, mais ils ont dĂ©couvert que le fĆtus avait un pouls. « Elle est revenue dâentre les morts », a dĂ©clarĂ© le pĂšre Ă Haaretz.
« A la fin, il nây avait pas le choix, nous avons dĂ©cidĂ© de le faire », a dĂ©clarĂ© Eleanor. « Une semaine plus tard je reçois une Ă©chographie de routine et le mĂ©decin me dit que quelque chose sâest mal passĂ©, constatant le rythme cardiaque du bĂ©bĂ©. »
Les mĂ©decins de lâhĂŽpital Assaf Harofeh ont fait de nouveau pression pour effectuer un autre avortement, mais aprĂšs beaucoup de dĂ©libĂ©rations, les parents ont dĂ©cidĂ© de refuser. Quelques mois plus tard, les deux filles jumelles sont nĂ©es : Shira, qui est en parfaite santĂ©, et Abigail, avec de nombreux dĂ©fauts cĂ©rĂ©braux graves, un squelette non dĂ©veloppĂ©e dans le bassin et la colonne vertĂ©brale. « Je me suis dit que si ce bĂ©bĂ© revenait Ă moi, câest que Dieu voulait quâelle naisse, alors je suis sĂ»r que je nâaccepterais plus dâavortement, je ne lui prendrai pas son Ăąme », a dit le pĂšre.
Depuis quâelle a Ă©tĂ© libĂ©rĂ©e de lâhĂŽpital, Avigayil est hĂ©bergĂ©e et traitĂ©e au centre Aleph Ă Bnei Brak. Les parents ont dĂ©posĂ© une demande dâindemnisation contre lâhĂŽpital. Selon eux, ils ont Ă©tĂ© nĂ©gligents dans lâexĂ©cution de lâavortement. Selon le couple, les mĂ©decins ont dit que mĂȘme sâils nâavaient pas procĂ©dĂ© Ă nouveau Ă la procĂ©dure, Abigail Ă©tait susceptible de naĂźtre morte, ce qui est lâune des raisons pour lesquelles ils ont dĂ©cidĂ© de refuser un autre avortement, mais ils le regrettent. « Pour moi, cette fille est un cadeau », a dĂ©clarĂ© le pĂšre. « Nous venons lui rendre visite trois fois par semaine . »
« A la fin de lâopĂ©ration, le protocole oblige la femme Ă rester sous surveillance pendant une demi-heure, puis Ă suivre que le fĆtus a cessĂ© de battre », explique Adi Weiss, expert en faute mĂ©dicale et qui reprĂ©sente les parents. La future maman a Ă©tĂ© libĂ©rĂ©e chez elle lorsquâune infirmiĂšre lâa relĂąchĂ©e, aucun mĂ©decin ne lâa examinĂ©e, aucune Ă©chographie nâa Ă©tĂ© effectuĂ©e et, en fait, elle a Ă©tĂ© libĂ©rĂ©e lorsque le fĆtus Ă©tait encore en vieâŠÂ »
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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