Drame au Golan : le rav Yaakov Masbacher s’éteint un mois après la mort héroïque de son fils à Gaza

Un double deuil a frappé la famille Masbacher d’Avnei Eitan, sur le plateau du Golan. Mercredi, le rav Yaakov Masbacher, 69 ans, a été inhumé au cimetière de Haspin, à peine un mois après la disparition de son fils, le sergent-major de réserve Betsalel Yehoshua Masbacher, tombé lors de combats à Khan Younès.

Le poids du chagrin et de la maladie

Le destin a été cruel. Déjà fragilisé par un cancer diagnostiqué trois mois plus tôt, le rav Masbacher avait accompagné, malade, l’enterrement de son fils sur le mont Herzl à Jérusalem. Betsalel, âgé de 32 ans, marié et père d’une petite fille, avait succombé à ses blessures une semaine après que le blindé dans lequel il servait eut explosé sur un engin piégé à Gaza. « Papa redoutait que cela arrive, il était rongé d’inquiétude pour Betsalel », a confié son frère Shmuel à Ynet.

Après cette tragédie, l’état de santé de Yaakov s’est rapidement aggravé. « La chute a été brutale », a poursuivi Shmuel. « La douleur d’avoir perdu son fils a affaibli son combat contre la maladie. »

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Une vie de dévouement

Originaire des États-Unis, Yaakov Masbacher avait consacré sa vie à l’accompagnement de la jeunesse en difficulté. Conseiller personnel et éducateur, il avait fondé une ferme thérapeutique pour adolescents juifs en Amérique, avant de poursuivre sa mission en Israël et en Europe. « Grâce à lui, de nombreux jeunes ont retrouvé une voie », témoigne son fils. « Il voyait son travail comme une mission sacrée. »

Marié à Hanna, il laisse derrière lui neuf enfants biologiques et une multitude d’autres jeunes qu’il considérait comme « adoptés de cœur ».

L’hommage d’un père à son fils

Lors des funérailles de Betsalel, le père avait livré des mots bouleversants : « Je l’ai vu après sa blessure, encore conscient malgré les tuyaux qui l’entouraient. Il a su dire à sa mère : je t’aime. Durant cette semaine, il s’est éteint doucement. Lui et le Saint béni soit-Il ont réglé leurs comptes à l’avance, et il a eu le temps de se préparer. »

Une perte au retentissement national

La disparition coup sur coup d’un soldat tombé au combat et de son père malade illustre avec force le prix humain de la guerre menée par Israël. Elle rappelle combien le front de Gaza ne se limite pas aux champs de bataille : il brise des familles entières et éprouve le tissu social du pays.

Pour la communauté d’Avnei Eitan, comme pour tout Israël, le rav Masbacher et son fils Betsalel incarnent le sacrifice et la fidélité. Le premier par son engagement éducatif et spirituel, le second par son service militaire jusqu’au don de sa vie.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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