L’écrivain égyptien Ali Salem, une personnalité connue dans son propre pays, et en Israël. Son livre le plus célèbre, « Le voyage en Israël», a été écrit en 1994, après trois semaines en Israël, où il revint avec une compréhension claire de la possibilité d’une « réelle coopération avec l’État juif. »
Le livre est devenu un best-seller, mais son auteur est devenu un paria parmi les intellectuels égyptiens, il a été expulsé de l’Union des écrivains. Un passionné et adversaire de l’islam radical, il soutient toujours l’idée de faire la paix entre les Arabes et Israël.
La semaine dernière, l’écrivain a été interviewé sur le canal « Al Arabiya » et l’Institut MEMRI (et traduit par notre site Alyaexpress-News) a publié des extraits de ses paroles et la réaction du journaliste arabe devant les déclarations « choquantes » de Ali Salim.
Traduction Alyaexpress-News :
Le Journaliste : Après tant d’années, avez-vous changé votre attitude vis-à-vis d’Israël ?
L’écrivain : Bien sûr que non. Rien n’est arrivé pour changer.
Le Journaliste : Mais que dire de l’agression contre Gaza et le Liban ?
L’écrivain : Si entre nous, il y avait une paix réelle et des relations normales, il n’y aurait pas cette guerre.
Le Journaliste : Mais qui est à blâmer? N’est-ce pas Israël? Qui est à blâmer, si il n’y a pas la paix?
L’écrivain :Tous les parties. Nous sommes opposés à la normalisation.
Le Journaliste : Vous êtes contre la normalisation?
L’écrivain : Je faisais allusion au peuple égyptien. Je ne parle pas des gens de la rue.
Le Journaliste :De qui parlez-vous ?
L’écrivain : Des personnes instruites, des intellectuels.
Le Journaliste :Pensez-vous que les dirigeants politiques conduiront les gens à se normaliser?
L’écrivain Le gouvernement devrait conduire à la normalisation dans les intérêts du peuple.
Le Journaliste : Mais que dire de la terre perdue et le sang répandu ?
L’écrivain :L’histoire est pleine de guerres qui se sont terminées dans la réconciliation.
Le Journaliste :Israël est l’ennemi, et le restera à jamais.
L’écrivain :Israël n’est pas notre ennemi.
Le Journaliste : Qui est l’ennemi?
L’écrivain :le Hamas, par exemple ou l' »État islamique. »(Daesh ou ISIS)
Le Journaliste :Est-il possible de comparer l’ hostilité au Hamas, notre chair, avec la haine d’Israël?
L’écrivain : la chair et le sang ? Êtes-vous sérieux?
Le Journaliste : Bien sûr, je suis un Arabe. Je suis un frère et reste un frère, même si ça me tuera.
L’écrivain :Il ne faut pas idéaliser. Les gens se plaignent qu’il n’y a pas de souveraineté dans le Sinaï que nous devons nous battre avec des tunnels creusés et le Hamas a été séparé de l’Autorité palestinienne.
Le Journaliste :Pourtant, on ne peut pas comparer le Hamas avec Israël.
L’écrivain :Je ne compare pas. Je dis simplement que nous devrions vivre en harmonie avec leurs voisins. Surtout si nous avons conclu un traité de paix.