Ecrivain saoudien : « Al-Aqsa a été construit sur les ruines du temple juif »

Le monde arabe et islamique est choquĂ© par l’article du commentateur saoudien Oussama al-Yimani dans le journal saoudien Ukhaz. Dans un article intitulĂ©  » OĂč est la mosquĂ©e Al-Aqsa ? « , il a dĂ©clarĂ© que « la mosquĂ©e musulmane est Ă  la Mecque et non Ă  JĂ©rusalem, contrairement aux opinions de millions de musulmans ». Il a en outre notĂ© qu’à l’époque du ProphĂšte Muhammad, JĂ©rusalem ne s’appelait pas du tout JĂ©rusalem mais Ilya, et non pas aprĂšs que les Romains l’ont nommĂ© Ilya Captoline, mais aprĂšs Ilya ben Shem ben Noah (en rĂ©fĂ©rence probablement Ă  Eilam, fils de Sem selon la GenĂšse.)

L’article qui a agitĂ© le monde musulman Ă©tait perçu comme subversif, mais il y a ceux qui croient que c’est vrai. L’un d’eux est ‘Abd a-Razk al-Qusi, un Ă©crivain saoudien spĂ©cialisĂ© dans les langues et l’histoire des peuples.

« L’opinion d’Al-Yimani n’est pas une opinion commune pour dire le moins », admet-il. « La critique qui lui a Ă©tĂ© adressĂ©e aprĂšs la publication de l’article allait de soi. Mais il est important qu’ils sachent qu’il existe un Ă©cart considĂ©rable entre la rĂ©alitĂ© et ce que les Palestiniens et d’autres Ă©lĂ©ments islamiques extrĂ©mistes cherchent Ă  crĂ©er. »

Dans la conversation saoudienne avec l’Arabie saoudite, il a exposĂ© sa doctrine concernant la mosquĂ©e Al-Aqsa et la connexion de JĂ©rusalem et du mont du Temple au judaĂŻsme et Ă  l’islam. « On sait que la mosquĂ©e moderne al-Aqsa a Ă©tĂ© construite sur les ruines du temple construit par le roi Salomon. Le calife ‘Omar bin al-Khatab, fondateur de l’Empire musulman, a combattu les Byzantins et conquis la Palestine et JĂ©rusalem, et a ordonnĂ© la construction de la mosquĂ©e Al-Aqsa. »

Selon la croyance musulmane dominante, au septiĂšme mois de 621, Muhammad a fait le voyage nocturne au cours duquel il est arrivĂ© de La Mecque Ă  la mosquĂ©e Al-Aqsa – la mosquĂ©e extrĂ©miste, qui, selon la version jusqu’à prĂ©sent acceptĂ©e dans l’islam (bien que non explicitement mentionnĂ©e dans le Coran), est situĂ©e Ă  JĂ©rusalem. Burak, oĂč il est montĂ© au septiĂšme ciel et oĂč il a reçu le commandement de la priĂšre et la direction de la priĂšre Ă  La Mecque (pas en Israel).

Al-Yimani a dĂ©clarĂ© dans son article du journal Ukaz que JĂ©rusalem ne s’appelait pas du tout «JĂ©rusalem» Ă  l’époque. ‘Abd al-‘Raz al-Qusi renforce son opinion : « A l’époque d’Amar ben al-Khattab, JĂ©rusalem ne s’appelait pas ainsi, et son nom Ă©tait Ilya. « Quds ».

En tout cas, il est convaincu qu’«il n’y a aucune possibilitĂ© que le prophĂšte Mahomet ait priĂ© Ă  la mosquĂ©e Al-Aqsa Ă  JĂ©rusalem pendant son voyage nocturne, car la mosquĂ©e n’existait pas. En 638, il y a ici un bouleversement historique auquel des millions de personnes croient. « 

Al-Kamusi a notĂ© qu’au nom des perturbations historiques, les Palestiniens mĂšnent une campagne de guerre et de haine et empĂȘchent Ă©galement les fidĂšles musulmans de prier lĂ -bas. « Il doit y avoir une solution pour la gestion de la mosquĂ©e al-Aqsa pour empĂȘcher les Palestiniens d’attaquer les fidĂšles qui vont y prier. C’est vrai pour les fidĂšles juifs et c’est Ă©galement vrai pour les invitĂ©s venus des Emirats arabes unis et d’Arabie saoudite pour prier dans la mosquĂ©e. » L’auteur saoudien a Ă©galement ajoutĂ© que les attitudes envers les Juifs et envers IsraĂ«l en gĂ©nĂ©ral sur le Mont du Temple doivent changer. «Surtout les jours oĂč nous assistons Ă  un rapprochement entre les États du Golfe et l’État d’IsraĂ«l, il faut reconnaĂźtre que les Juifs des pays arabes ont jouĂ© un rĂŽle positif et historiquement important. Malheureusement, nous n’en parlons pas assez. DĂšs 1830, il y avait une majoritĂ© juive Ă  JĂ©rusalem, pas arabe. « 

« Jusqu’en 1991, lorsque les contacts entre IsraĂ«l et les Palestiniens ont commencĂ©, les mĂ©dias arabes avaient l’habitude d’appeler automatiquement IsraĂ«l «l’ennemi sioniste». Maintenant, l’attitude envers IsraĂ«l a changĂ© et un changement de bienvenu peut ĂȘtre observĂ©, en particulier dans les États du Golfe. La plupart des partisans de la paix sur les mĂ©dias sociaux sont des citoyens du Golfe. « De nombreux Juifs qui sont venus en IsraĂ«l de pays arabes ne font que renforcer l’idĂ©e que nous sommes proches et connectĂ©s les uns aux autres. Nous devrions parler du rĂŽle positif jouĂ© par les Juifs dans les pays arabes, pour renforcer le lien similaire et reliant entre nous et conduire Ă  la paix. Le monde arabe comprend lentement la nĂ©cessitĂ© de crĂ©er des liens avec IsraĂ«l. »

InterrogĂ© sur la question de savoir si la normalisation des relations entre les États du Golfe et IsraĂ«l dĂ©pend de qui siĂšge Ă  la Maison Blanche et qu’elle changera avec la fin du mandat de Donald Trump, al-Kamusi a rĂ©pondu : « Je ne pense pas que le changement de prĂ©sidents aux États-Unis puisse arrĂȘter ou retarder les efforts de paix entre les États arabes et IsraĂ«l. »


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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