Le nombre de morts s’élève déjà à 42, selon la télévision d’état égyptien. Les Frères musulmans ont accusé les forces de sécurité de tirer sur les manifestants. L’armée égyptienne a déclaré « qu’un groupe terroriste » avait tenté de prendre d’assaut le bâtiment. Un officier de l’armée a été tué et 40 autres personnes, a indiqué l’armée. La télévision d’Etat a rapporté que 322 personnes ont été blessées dans ce qu’il a décrit comme une tentative de prendre d’assaut le siège de la Garde républicaine.
Selon l’édition en ligne du journal d’Etat «Al Ahram», les décès sont survenus après que l’armée et la police aient attaqué un groupe important de partisans pro- Morsi qui protestaient devant le siège de la Garde républicaine Naser City, Le Caire, lors de la prière du matin.
Les Frères musulmans ont appelé à une «intifada» (soulèvement) contre « ceux qui veulent voler leur révolution» avec les chars, selon un communiqué de l’aile politique de l’organisation suite aux affrontements : « Le Parti de la Liberté et de la Justice appelle le grand peuple égyptien à se soulever contre ceux qui veulent voler leur révolution avec des chars et des véhicules blindés, sur les corps des gens», indique la déclaration, sur le compte Facebook du parti.
Par ailleurs, des sources militaires nient avoir tiré contre les fidèles au président déchu mais ont simplement veillé à ce qu’un groupe armé ne prenne pas d’assaut le bâtiment de la Garde républicaine mais les manifestants ont selon l’armée provoquer le chaos.
Selon la source, qui a requis l’anonymat, un policier a été tué et quarante policiers ont été blessés à des degrés divers.
La version source contraste nettement avec celle des Frères musulmans, qui appelle à un « massacre » perpétré par les forces armées et la police contre les partisans islamistes, et a accusé le chef de l’armée Abdel Fatah al Sisi, d’entraîner le pays dans une «nouvelle Syrie».
Le parti Al Nur salafiste a décidé aujourd’hui de se retirer de «toutes les voies de négociations » avec l’Etat égyptien suite à des affrontements entre forces de sécurité et manifestants devant le siège de la Garde républicaine au Caire. Un porte-parole d’Al Nour, Nader Bakar, a annoncé cette décision dans son compte de Twitter, et a expliqué que la décision fait suite aux attaques de l’armée contre le peuple.
«Nous ne resterons pas silencieux sur le massacre de la Garde Republicane. » selon le porte-parole salafiste.
Le parti Nur Al, la principale formation salafiste d’Égypte, est le plus grand groupe islamiste et son secrétaire général, Galal Morra, était présent mercredi en annonçant l’éviction du leader islamiste. Cependant, il y a deux jours, ils ont opposé leur veto à la nomination du politicien libéral et Prix Nobel de la Paix, Mohamed ElBaradei, au poste de Premier ministre, estimant « qu’ils n’avaient pas été consultés. »