Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a été attaqué jeudi à deux reprises par ses anciens ministres de la Défense, Moshe Ya’alon et Ehud Barak.
Après que Ya’alon ait déclaré qu’il avait l’intention de concourir pour le poste de premier ministre, Barak a appelé à renverser le gouvernement actuel.
« Je demande au gouvernement de se remettre sur la bonne voie », a déclaré Barak à la Conférence de Herzliya jeudi soir. « Sinon, nous tous, oui, nous tous, devrons quitter nos sièges et le renverser par un soulèvement civil avant qu’il ne soit trop tard ».
Barak a accusé Netanyahu de « Hitlerisation de chaque menace régionale », de « qualifier le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, l’ancien président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, le chef du Hamas, Ismail Haniyeh, le chef militaire du Hamas, Mohammed Deif et le président palestinien, Mahmoud Abbas de Hitlers de notre temps », ce qui « ne peut que dévaloriser la Shoah ».
Barak, qui est maintenant retiré de la politique, a déclaré que le parti Likoud de Netanyahu avait adopté une «idéologie extrême», au lieu de rechercher la paix avec les Palestiniens, ce qui conduit Israël vers une réalité dramatique : un État d’Israël qui deviendrait un « pays d’apartheid » ou un «État binational» avec une minorité juive.
«Nous sommes dirigés par un premier ministre faible et un gouvernement faible» a conclu Barak.
Netanyahu a rejeté la critique de Ya’alon et Barak, en disant : « Barak est quelqu’un qui m’attaque chaque mois, il essaye juste de rester dans la conscience du public ».
Le parti du Likoud a également rejeté la critique des deux anciens ministres de la Défense, en disant dans un communiqué : « la Conférence de Herzliya, ce soir, s’est transformée en primaires du parti avec des candidats frustrés qui se battent pour devenir les sauveurs de l’aile gauche ».
La déclaration du Likoud poursuit : «Ceux qui se sont retrouvés dans cette conférence politique qui se tenait ce soir, derrière les micros avec des discours enflammés, disant exactement le contraire de ce qu’ils avaient dit quand ils étaient membres du gouvernement, voulaient simplement obtenir des titres dans les médias et rester dans la conscience publique. Il est très étrange que ces deux personnalités aient fait l’éloge du Premier ministre et lui aient exprimé leur entière confiance lorsqu’elles servaient dans le gouvernement »…