Selon Barak, le Premier ministre accusé, » soucieux uniquement de sa propre survie politique, est inapte à gouverner l’État et conduit le pays de désastre en désastre ; sans son renvoi, Israël se noiera dans le bourbier d’une politique sans fin, sans but.«
«Ils disent que les élections vont désormais renforcer Sinwar et Nasrallah, c’est complètement absurde. Pour tous deux, le maintien au pouvoir de Netanyahu est un rêve qui leur a déjà donné un tel succès et ils veulent continuer . Comment un autre Premier ministre sera-t-il bon pour eux, qui rendra le soutien américain à Israël, parviendra à un accord avec « l’axe modéré », normalisera les relations avec l’Arabie saoudite, éliminera le Hamas du pouvoir et détruira son potentiel militaire, et fournira à Israël la sécurité dont elle a besoin en bordure de la bande de Gaza et dans le nord ? – a écrit Barak dans une chronique pour le site Internet Hadashot 12.
Barak, le principal opposant politique de Netanyahu, ne propose aucune voie claire pour gagner la guerre. Même lui, malgré toute sa dureté, ne va pas plus loin qu’affirmer que « les Palestiniens de Gaza n’iront nulle part », qu’Israël n’a pas besoin de se laisser entraîner dans la gestion de la bande de Gaza « pour les générations à venir » et devrait donc accepter la version américaine de la « fin de partie » : créer une force arabe multinationale, qui s’engagera dans « le transfert progressif de Gaza sous le contrôle d’une autonomie palestinienne améliorée et renforcée avec le soutien militaire de l’Égypte et de l’argent des Émirats et de l’Arabie saoudite ».
« Ce n’est pas idéal, mais c’est faisable », insiste Barak. « La Norvège ou la Suisse ne nous dégageront pas de la responsabilité de Gaza », répète-t-il les propos du ministre de la Défense Yoav Galant, qui expriment apparemment la position unie des services de sécurité israéliens.