Ehud Yaari : « Je suis choqué par la faiblesse de l’armée russe »

L’un des principaux journalistes israéliens, chroniqueur pour la Douzième chaîne sur les affaires arabes, Ehud Yaari, estime qu’Israël devrait reconsidérer sa politique étrangère dans le contexte de la guerre russo-ukrainienne et faire le bon choix historique. « Un monde gouverné par Poutine ou son semblable au Kremlin et le chef de la RPC ou son semblable à Pékin est un monde mauvais pour nous. Comprenons cela et continuons à parler des détails », a déclaré Yaari dans une interview à la station de radio 103FM.

Ehud Yaari s’est dit choqué par la faiblesse montrée au monde par les troupes terrestres russes. «Nous voyons qu’ils sont debout depuis trois jours et ne bougent pas, mais au lieu de cela, ils battent de l’artillerie et des airs. Mais ils n’oseront pas bombarder Grozny. Et faites attention au fait que dans la plupart des cas, les avions russes attaquent des cibles au sol, restant dans le ciel russe. Selon lui, Poutine a largement surestimé l’importance des réformes entreprises dans l’armée russe après la guerre de Géorgie en 2008 – l’armée n’était pas prête pour la guerre et une personne incompétente est en charge du département militaire.

Un arabisant israélien affirme que la Russie collecte de la « chair à canon » en Syrie, où elle a mis en place 14 points pour les mercenaires. « Mais le problème, c’est que les Russes vont les payer en roubles. »

À son avis, maintenant, après l’attaque de missiles russes dans la région de Lvov, où affluent des réfugiés de tout le pays, les États-Unis et leurs alliés devraient prendre les régions de l’ouest de l’Ukraine sous leur protection et y envoyer des divisions marines – à des fins défensives, pas à des fins offensives. Il y a des discussions à ce sujet à Washington, dit Yaari.

Il critique les tentatives israéliennes de médiation. « Israël s’est précipité là-bas, mais ce n’est pas notre place, nous n’avons rien à leur donner », dit Yaari. « Nous n’avons pas besoin de nous impliquer dans ce conflit jusqu’au bout. » Dans le même temps, selon lui, telle ou telle position israélienne sur la guerre en Ukraine ne forcera pas les dirigeants russes à changer d’attitude envers les frappes israéliennes contre les Iraniens en Syrie. « Des considérations complètement différentes fonctionnent là-bas », déclare Yaari.

Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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