El Al a refusé d’émettre des actions à la Bourse de Tel Aviv, en violation flagrante d’un accord avec le ministère des Finances pour soutenir financièrement une grande compagnie aérienne israélienne. Conformément à l’accord signé en mars de cette année, El-Al doit recevoir 210 millions de dollars de l’État en échange d’une émission d’actions de 105 millions de dollars en bourse, un investissement de 43 millions de dollars par le nouveau propriétaire de la société, Eli Rosenberg, et la mise en œuvre du plan de redressement de l’entreprise pour un montant de 400 millions de dollars par an.

El Al devait être rendu public avant la fin juillet, mais les propriétaires ont décidé de ne pas le faire au milieu de la crise actuelle de l’aviation civile. Au premier trimestre 2021, les revenus de l’entreprise n’étaient que de 116,8 millions de dollars. C’est 64 % de moins qu’à la même période en 2020. Les pertes d’El Al pour janvier-mars se sont élevées à 76,6 millions après 93,3 millions au premier trimestre 2020.

Dans l’incertitude de l’avenir de l’aviation civile sur fond de nouveau cycle de pandémie, Eli Rosenberg a choisi de ne pas émettre d’actions qui seraient évidemment moins chères qu’il ne le souhaiterait.

La semaine dernière, El Al et Arkia ont demandé au Premier ministre Bennett de tenir une réunion urgente sur la situation de l’aviation civile israélienne. Ils ont souligné que la propagation de la quarantaine aux vaccinés et aux enfants et le retard dans la réception des touristes étrangers vaccinés ont une nouvelle fois mis l’industrie au bord de la crise. Ils ont demandé au gouvernement de les dédommager pour les pertes de ces mesures, mais ils ont été refusés. El Al prévoit de licencier 300 autres travailleurs.

Le ministère des Finances surveille avec inquiétude la violation de l’accord par El Al, mais ne va pas encore imposer de sanctions et priver l’entreprise de l’aide promise. Ils espèrent que la compagnie aérienne deviendra publique lorsque la situation s’améliorera.

C’est probablement l’un des facteurs qui a influencé la décision du gouvernement de ne pas fermer l’aéroport ou de réduire le nombre de vols. Au moins ces derniers jours, des représentants du ministère de la Santé en ont parlé à plusieurs reprises.