Le transporteur national EL AL a annoncé cette semaine ses résultats financiers 2020 à la Bourse de Tel Aviv. Et ils sont terribles : le document a révélé l’ampleur d’une crise sans précédent dans laquelle se trouvait la compagnie et la profondeur des problèmes qui attendent le nouveau propriétaire de la compagnie aérienne.

L’année dernière, les pertes nettes d’EL AL ont dépassé un demi-milliard de dollars, soit 531 millions de dollars. Par rapport à 2019, les revenus ont baissé de 70% à 623 millions de dollars. Le montant des liquidités détenues par l’entreprise a baissé de 70% à 70 millions de dollars. El Al a déclaré à la bourse que sa valeur nette négative atteignait 257 millions de dollars.

Il est à noter que le transporteur aérien national a fait face à la pandémie en mauvais état. Au cours des deux dernières années – dans une situation de boom aéronautique – les pertes de l’entreprise se sont déjà élevées à 112 millions de dollars.

La situation désastreuse d’El Al n’a rien d’unique. Air France-KLM a perdu 7,1 milliards d’euros entre le début de la pandémie et début mars 2021, British Airways 6,9 milliards d’euros et Lufthansa 6,7 ​​milliards d’euros.

Les compagnies low-cost n’en ont pas moins souffert : après la reprise des vols en octobre et d’ici la fin de l’année, les revenus d’EasyJet ont baissé de 88%. Mais la société britannique low-cost est mieux placée que beaucoup d’autres : la société est entrée dans la pandémie sans s’endetter.

Selon l’Association du transport aérien international (IATA), le chiffre d’affaires des compagnies aériennes a baissé de 510 milliards de dollars et les pertes financières se sont élevées à 118 milliards. Cette année, des pertes de 38 milliards de dollars sont attendues.

Comment les entreprises sortiront elles de la crise alors que les passeports verts se répandent dans le monde ? Et comment le marché changera-t-il ? Ces derniers jours, les médias israéliens ont rapporté des prix incroyablement élevés des billets vers l’Europe. Ainsi, selon le chef de la commission économique de la Knesset, un billet Paris-Tel-Aviv en mars coûtait 1 629 dollars dans le sens inverse. Autrement dit, près de 11 000 shekels dans les deux sens. L’entreprise profite simplement de la situation désespérée de ceux qui souhaitent rentrer dans leur pays d’origine.

Combien de temps ces prix dureront ils ? Le journal analyste « Globes » estime que les entreprises devront bientôt renoncer au prix pour renvoyer des milliers de clients dans l’avion. Lorsque les vols low-cost recommenceront à voler à Ben Gurion, EL AL n’aura tout simplement pas d’autre choix.