C’est une lettre soigneusement mise en scène par la présidence turque : Emine Erdogan, l’épouse du président turc, appelle Melania Trump à écrire à Benyamin Netanyahou « en faveur des enfants de Gaza », comme elle l’avait fait, dit-elle, pour les petits Ukrainiens.
Dans sa missive, publiée à grand renfort de communiqués officiels, Mme Erdogan évoque des chiffres spectaculaires : 62 000 civils dont 18 000 enfants auraient perdu la vie en moins de deux ans. Problème : ces chiffres proviennent directement du ministère de la Santé du Hamas, repris sans filtre par l’ONU et par des médias comme Le Monde. En réalité, ces bilans sont gonflés et manipulés à dessein pour transformer des combattants du Hamas en « enfants martyrisés ».
La stratégie d’Ankara : jouer la carte émotionnelle
La rhétorique est rodée : Emine Erdogan se présente « en tant que mère, en tant que femme, en tant qu’être humain » et appelle Melania Trump à exprimer la même « sensibilité » que pour l’Ukraine. L’idée est claire : placer Israël dans le rôle du bourreau et forcer la First Lady américaine à se joindre au concert des accusations.
Mais la comparaison avec l’Ukraine est une insulte à la vérité. À Kiev, ce sont les missiles russes qui frappent écoles et hôpitaux. À Gaza, ce sont les terroristes du Hamas qui transforment les hôpitaux en bunkers, qui utilisent les écoles de l’UNRWA pour stocker des roquettes, et qui empêchent les civils de fuir les zones de combat.
Quand la Turquie oublie ses propres crimes
Difficile, en lisant cette lettre, de ne pas relever l’hypocrisie d’Ankara. La Turquie d’Erdogan est le pays qui bombarde les Kurdes en Syrie et en Irak, qui réprime ses minorités et emprisonne ses journalistes. Qu’Emine Erdogan vienne donner des leçons de morale sur la protection des enfants prête donc à sourire — ou à grincer des dents.
Melania Trump, un pion ?
Donald Trump a récemment remis un « message de paix » rédigé par son épouse à Vladimir Poutine, lors d’une rencontre symbolique en Alaska. Emine Erdogan veut exploiter cette initiative pour tirer Melania dans la bataille anti-israélienne, espérant qu’un geste de la First Lady américaine renforcera la pression sur Jérusalem.
Mais Melania Trump sait parfaitement que les enfants de Gaza ne meurent pas d’un manque de compassion internationale, mais d’une stratégie cynique du Hamas, qui se nourrit du sang de sa propre population pour fabriquer des images et attendrir les chancelleries.
Israël, seul face au théâtre politique
La lettre d’Emine Erdogan n’est pas destinée à sauver un seul enfant gazaoui. Elle est destinée à placer Israël sur le banc des accusés et à mettre Washington dans l’embarras. Une opération de communication, rien de plus.
Pendant ce temps, Israël continue d’acheminer de l’aide humanitaire, de multiplier les couloirs sécurisés, de prévenir les populations civiles avant ses frappes. Mais cela, Mme Erdogan préfère l’ignorer : trop de vérité, pas assez de pathos.
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