Instant bouleversant dans les rues de Mea Shearim : l’Admour de la dynastie hassidique Toldot Aharon a transmis personnellement une portion de « shirayim » (restes de la seouda sacrée) à Agam Berger, rescapée du 7 octobre. Une bénédiction silencieuse, mais puissante, qui a ému aux larmes les fidèles rassemblés pour le tish du Shabbat.
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Une Shabbat unique, une invitée pas comme les autres
C’est au cœur d’une Shabbat d’élévation et de renforcement spirituel organisée par l’association Kesher Yehoudi, qu’Agam Berger – l’une des jeunes femmes enlevées puis libérées après des semaines de captivité à Gaza – a assisté au tish traditionnel de Toldot Aharon, en compagnie de centaines d’anciens élèves de méhinot.
La jeune femme était venue avec son père, Shlomi Berger, pour se ressourcer après la douleur et la terreur traversées. L’accueil fut chaleureux et respectueux, bien au-delà des clivages habituels entre Israël laïque et monde ultra-orthodoxe.
L’instant rare : un geste du cœur du Rabbi
En plein milieu du tish, moment sacré où les hassidim se rassemblent autour de leur Rebbe pour des chants, des enseignements et la bénédiction du pain, l’Admour a soudainement appelé le père d’Agam à sa table. Devant tous les fidèles stupéfaits, il lui a remis une portion de challa, appelée shirayim, et lui a demandé expressément de la transmettre à sa fille, qui observait la scène depuis la galerie des femmes.
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Des témoins présents dans la salle ont confié qu’il régnait à ce moment un silence empreint de ferveur et d’émotion. Certains ont été vus en larmes, touchés par le symbole profond de cet acte : la résilience et la foi réunies dans une bénédiction silencieuse.
Agam : de l’enfer au souffle d’espoir
Agam Berger, dont les propos poignants avaient déjà été relayés dans un entretien où elle confiait :
« Ce qui m’a tenue debout dans le noir des tunnels, c’était l’emunah, la foi »,
a été vue cette fois avec un léger sourire, observant son père, ému, transmettre le shirayim du Rebbe.
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Au-delà du geste : un message pour tout un peuple
Ce moment n’est pas seulement anecdotique. Il incarne l’unité rare du peuple d’Israël, capable de se retrouver autour des survivants de l’horreur, qu’ils viennent de Tel-Aviv, Sderot ou Bnei Brak. Il rappelle que, malgré les fractures internes, la solidarité, la prière et la foi sont les piliers d’un peuple en guerre.
La communauté de Toldot Aharon, souvent perçue comme isolée, a ici ouvert son cœur de manière inattendue. Une leçon de pudeur, de grandeur et de kiddouch Hashem..