L’avocat médiatique Gillles-William Goldnadel se livre au même exercice de style, évidemment sur un thème différent, que celui de « J’y crois pas ! », dans la forme ( même prix, même format, même nombre de pages, même nombre de signes) aussi bien que dans le style ( ton incisif, enlevé, quasi pamphlétaire). Selon l’auteur, le discours en faveur d’Israël est aujourd’hui en France, en tous les cas dans les lieux de pouvoir, pratiquement in-audible, illisible, inintelligible. Les raisons de cette situation assez désespérante, avant tout pour la France, sont multiples. Un anti-occidentalisme dont il s’efforce d’expliquer la pathologie agissant selon lui en binôme dialectique avec un antisémitisme New-Age .Un matraquage médiatique et intellectuel permanent, obsessi-onnel et terrorisant les opposants qui confine à la décérébration .Des intérêts mercantiles qu’il est classique d’invoquer en ce qui concerne la politique, mais qu’il serait malséant et même vulgaire de suggérer s’agissant du monde médiatique. L’exercice, dans ce contexte, est évidemment aussi désespéré que désespérant. D’autant, toujours selon Gilles-William Goldnadel, que le confit étant abordé constamment sous l’angle du pathos victimaire, fantasmatique, tripale, lacrymale, s’adresser à l’intelligence, à la bonne foi, à la conscience, à la raison est non seulement impossible mais probablement contre-productif. Seul le discours indigné est entendu des médias expéditifs. Un peuple encoléré ne peut pas avoir tort. Il est tout aussi nuisible d’invoquer une Histoire originelle prétendument créatrice d’un droit national qui n’est plus légitime pour les Occidentaux. Comme une Géographie d’un territoire indéfendable, le concept même de sécurité fleurant le militarisme détesté. Il serait enfin proprement ridicule d’invoquer le simple bon sens. Faire valoir que les Arabes, qui disposent de tant d’ états, de territoires, de ressources exagèrent pour dénier au peuple juif un morceau de terres si minuscule. Selon l’auteur, le bon sens est impuissant contre la perversion intellectuelle. Alors, que dire à présent ?, se demande Gilles-William Goldnadel. Plus rien. Ou si, encore deux mots. Vive Israël ! Un opuscule incisif, donc, un peu provoc’ et forcément très engagé.

Biographie de l’auteur

Gilles-William Goldnadel, célèbre avocat pénaliste, est le président-fondateur de Avocats sans Frontières et le président de l’Association France-Israël. Il vient d’être élu triomphalement au CRIF ( Conseil représentatif des Institutions Juives de France).
Source: Blog – Lettres d’Israël

Editeur : Editions David Reinharc (24 août 2012)