Alors qu’Israël est engagé dans l’une des confrontations militaires les plus sérieuses de son histoire avec la République islamique d’Iran, l’État hébreu met également en place un bouclier économique et social destiné à soulager les citoyens frappés par les conséquences de la guerre. Entre gel des saisies bancaires, suspension des procédures de recouvrement, délais fiscaux prolongés et nouveaux mécanismes d’allègement pour les entreprises, les autorités israéliennes montrent qu’en temps de crise, la solidarité nationale prend le pas sur la bureaucratie.
Suspension immédiate des procédures de saisie
Le journal Ynet a rapporté hier une décision majeure : aucune procédure d’exécution ou de saisie ne sera engagée jusqu’à la fin du mois de juin, a annoncé le ministère de la Justice. Cette mesure touche notamment les services de recouvrement judiciaire, les saisies sur comptes bancaires, les avis aux tiers détenteurs et les expulsions liées aux dettes.
Selon des responsables de l’administration judiciaire, cette pause dans les procédures vise à donner un souffle aux familles et entreprises qui traversent des moments très difficiles, certains ayant vu leur logement, leur commerce ou leur emploi directement affectés par les tirs de missiles ou les fermetures imposées.
« Nous comprenons que la priorité est à la sécurité personnelle et familiale. La relance des procédures de recouvrement attendra des jours plus stables », a déclaré un haut fonctionnaire cité anonymement par News1.
Un report des déclarations fiscales
Autre mesure annoncée par l’Autorité fiscale israélienne (רשות המיסים), cette fois rapportée par Haipo.co.il : les déclarations mensuelles et les paiements d’impôts sont repoussés à une date ultérieure, sans pénalités. Le report concerne aussi bien les déclarations de TVA que l’impôt sur le revenu, ainsi que les prélèvements sur les salaires.
Dans un communiqué publié dimanche, l’Autorité fiscale précise que cette mesure est applicable à l’ensemble du territoire, et qu’une attention particulière sera portée aux villes les plus durement touchées, comme Bat Yam, Haïfa, Bnei Brak, et Petah Tikva.
Les experts comptables et avocats fiscalistes saluent cette décision. Me Rivka Alon, spécialiste du droit fiscal à Tel-Aviv, explique : « Cette guerre perturbe toutes les chaînes économiques, du transport à la production. Il est juste de donner aux contribuables le temps de se remettre debout. »
Soutien renforcé aux indépendants et PME
Les autorités fiscales préparent également un programme d’aide élargi pour les indépendants, travailleurs freelance et petites entreprises. Beaucoup ont vu leur activité interrompue depuis le début des hostilités, notamment dans les secteurs de la restauration, du tourisme, de l’événementiel et des services de proximité.
Selon Ynet, le Trésor israélien envisage de mettre en place une compensation financière forfaitaire, similaire à celle adoptée lors de la crise du COVID-19, afin de couvrir partiellement les pertes d’activité subies en raison des fermetures imposées par les consignes du Pikud HaOref (commandement du front intérieur).
L’État à l’écoute : réactivité et humanité
Ce qui frappe le plus dans la gestion israélienne de cette crise, c’est la réactivité des institutions et leur volonté d’agir rapidement pour soulager les citoyens. À peine 48 heures après l’intensification des frappes iraniennes, les premières mesures économiques étaient déjà publiées et diffusées dans la presse.
Ce pragmatisme est d’autant plus remarquable que le gouvernement est confronté à une guerre asymétrique, mêlant front extérieur et urgence civile intérieure. Malgré cela, les ministères de l’Économie, de la Défense, de la Santé et des Finances collaborent efficacement pour préserver la stabilité sociale.
Le ministre des Finances Bezalel Smotrich a déclaré :
« En tant qu’État juif et démocratique, nous nous devons de protéger nos citoyens non seulement contre les bombes mais aussi contre les injustices économiques. Il n’y a pas de relance sans compassion. »
Un précédent pour le futur ?
Il est encore trop tôt pour savoir combien de temps dureront ces mesures, mais la réponse actuelle crée un précédent salutaire. Beaucoup appellent déjà à institutionnaliser ce type de dispositif pour toutes les futures situations d’urgence, qu’elles soient sécuritaires ou naturelles.
Plusieurs voix dans la société civile – avocats, militants, économistes – soulignent qu’un État moderne doit inclure des clauses de protection sociale automatique face aux crises. « Ce que nous vivons n’est pas seulement une guerre militaire, c’est un test de résilience nationale. Et jusqu’ici, Israël répond présent », déclare le sociologue Hillel Nachmani.
L’unité au-delà du front
Si l’on résume l’approche israélienne actuelle, elle peut se résumer ainsi : gérer la guerre sans abandonner l’arrière. Pendant que Tsahal frappe les sites de missiles en Iran et que les services de secours fouillent les décombres à Bat Yam, l’administration publique œuvre silencieusement à alléger la souffrance économique.
C’est cette capacité d’agir sur plusieurs fronts à la fois – diplomatique, militaire, social, humanitaire – qui distingue Israël, même en période de chaos. Et c’est cela qui donne aux citoyens l’énergie de continuer, jour après jour, malgré les alertes, les coupures de courant et les sirènes.
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