Le ministre des Finances Bezalel Smotrich a décidé de promouvoir des droits de douane sur les importations en provenance de Turquie en réponse aux mesures d’Erdogan contre Israël, qui incluent l’interdiction du commerce avec Israël. Selon l’annonce faite par le ministre hier soir (jeudi), sa proposition visant à fixer un droit de douane de 100 % sur toutes les importations en provenance de Turquie sera soumise à l’approbation du gouvernement.
Le sens de la décision est l’annulation de tous les taux de douane réduits applicables aux marchandises importées de Turquie vers Israël, conformément à un accord visant à établir une zone de libre-échange entre l’État d’Israël et la République de Turquie. En plus de cela, un droit sera imposé sur tout produit importé de Turquie vers Israël à un taux de 100 % de la valeur des marchandises, qui sera ajouté au taux de droit existant.
Selon le projet de résolution, il est proposé que cette décision soit un ordre temporaire qui sera en vigueur jusqu’à la fin du mandat de l’actuel président turc, qui est à l’origine des décisions contre Israël et son économie.
Si la proposition est mise en œuvre, elle devrait grandement perturber les efforts des commerçants turcs et israéliens pour trouver des failles dans la décision turque d’imposer un boycott commercial à Israël , afin de permettre l’arrivée de marchandises dans le pays – avec un tiers- intermédiaire du parti, ou sous prétexte qu’ils sont destinés aux territoires palestiniens.
Il est également proposé de charger le ministre de l’Économie, le ministre des Affaires étrangères et le ministre des Finances de prendre les mesures nécessaires pour renforcer l’industrie israélienne et contribuer à diversifier les sources d’importation d’Israël en ce qui concerne les produits actuellement importés de Turquie vers Israël, afin de créer des alternatives et réduire la dépendance de l’économie israélienne vis-à-vis des importations en provenance de Turquie.
Selon l’annonce du ministre, même s’il peut y avoir des perturbations temporaires à court terme, cela entraînera une diversification des sources d’importation. « Diversifier les sources d’approvisionnement en important depuis différents pays et régions géographiques peut améliorer la résilience des chaînes d’approvisionnement d’Israël face aux perturbations qu’elles proviennent d’événements géopolitiques, de menaces pesant sur les transports et les routes d’approvisionnement, de changements dans l’offre et la demande mondiales ou du changement climatique », et pourrait ainsi contribuer à renforcer la résilience de l’industrie israélienne et sa capacité à être compétitive sur les marchés mondiaux.
Selon l’enquête de l’association des fabricants, les pays qui peuvent constituer des alternatives pertinentes pour les fabricants israéliens en matière d’importation sont la Chine, l’Europe de l’Est, la Grèce, l’Allemagne, Chypre, Taiwan et d’autres encore. L’association s’est empressée de saluer cette mesure, qui réduira considérablement la pertinence de l’industrie turque en tant que concurrence pour l’industrie israélienne. Le président de la Fédération des fabricants et président de la présidence des employeurs et des entreprises, le Dr Ron Tomer, a demandé la semaine dernière l’imposition d’un tel tarif, et il a maintenant accédé à sa demande. Il a déclaré que « cette mesure est une réponse israélienne appropriée au sultan turc qui signale à lui et au monde entier qu’Israël ne subira pas de dommages économiques sans réponse. J’appelle le gouvernement israélien à adopter la décision et à la mettre en œuvre immédiatement. L’Association des fabricants œuvre pour aider les fabricants à trouver des alternatives à l’importation et à augmenter la capacité de production israélienne.
Le ministre des Finances Bezalel Smotrich : « Le président turc Erdogan se tient à l’avant-garde de la défense des monstres du Hamas et de Daesh qui ont perpétré le terrible massacre du 7 octobre et, dans ses déclarations publiques, conteste le droit d’Israël à l’autodéfense. L’arrêt des importations vers Israël constitue une déclaration de boycott économique et une grave violation des accords commerciaux internationaux auxquels la Turquie est liée. Depuis de trop nombreuses années, l’État d’Israël lutte contre l’antisémitisme d’Erdogan malgré une économie forte qui n’a pas besoin de faveurs. Si, à la fin du mandat d’Erdogan, les citoyens turcs élisaient un dirigeant sensé et non haineux d’Israël, il était possible de ramener la route commerciale avec la Turquie sur la voie royale.