Suite à une enquête sur la confiance accordée à Tsahal, menée par le Bureau central des statistiques (CBS) l’an dernier et publiée dimanche dernier, il a été démontré que l’Etat et ses partis politiques ont reçu le plus bas niveau de confiance de la part du public.
L’enquête a révélé que la plupart des Israéliens n’ont pas confiance dans le gouvernement ou la Knesset, mais font toujours confiance à la police israélienne et au système judiciaire.
Confiance en l’armée israélienne :
Le public accorde sa confiance à 82 %. Il n’y avait pas de différence entre les hommes et les femmes, avec 83% des hommes qui mettent leur confiance dans l’armée et 82% des femmes.
Les Juifs ont une plus grande confiance (93%) dans l’armée israélienne que les Arabes (32%), tandis que les diplômés des collèges (88%) font confiance à l’armée plus que le reste de la population (79%).
Les Juifs orthodoxes ont exprimé plus de soutien à l’armée israélienne que les juifs ultra-orthodoxes avec, respectivement, 97% contre 72%. Parmi les juifs traditionnels, la confiance est de 96% et de 94% chez les laïcs.
Il est également apparu que la confiance dans l’armée israélienne augmente en fonction de l’âge: 52% des 20-44 ans ont une grande confiance dans l’armée israélienne, 63% des 45-64 ans, et 73% chez les 65 ans et plus.
Confiance dans le contrôleur de l’Etat :
Près des deux tiers de la population (60%) font confiance au contrôleur de l’Etat et là aussi le niveau de confiance est plus élevé chez les Juifs (64%) que chez les Arabes (41%).
Confiance dans le système de Justice israélien :
La plupart du public fait confiance au système judiciaire (58%), avec une fois de plus un taux plus élevé chez les Juifs (60%) par rapport aux Arabes (41%), 22% chez les ultra-orthodoxes, 46% des orthodoxes, 61% des Juifs traditionnels et 70% des laïcs. Le taux de répondants déclarant qu’ils « ne font pas du tout confiance au système de justice, s’élève à 47% chez les ultra-orthodoxes contre 18% chez les orthodoxes et 7% chez les laïcs.
Parmi les nouveaux immigrants, le taux de confiance dans le système de justice est de moins de 53% chez les immigrants de l’ex-Union soviétique (qui sont venus à partir de 1990) et 43% chez les immigrants éthiopiens.
Confiance dans la police israélienne :
Un peu plus de la moitié de la population (53%) a exprimé sa confiance dans la police israélienne. Les Juifs (57%) font confiance à la police plus que les Arabes (34%), et les personnes âgées plus que les jeunes. Un niveau élevé de méfiance de la police a été observée chez les immigrants éthiopiens, 70%, tandis que les immigrants de l’ex-Union soviétique font surtout confiance à la police avec 60%, contre 34% qui ne le font pas.
Confiance au gouvernement israélien :
La plupart de la population israélienne a exprimé sa méfiance envers le gouvernement, avec seulement 40% accordant leur confiance. Les Juifs (42%) ont exprimé plus de confiance que les Arabes (28%), tandis que les orthodoxes et les juifs traditionnels ont exprimé plus de confiance dans le gouvernement, 60%, contre 29% des ultra-orthodoxes et 32% des laïcs. 39% des ultra-orthodoxes et 32% des laïcs ont dit qu’ils « ne faisaient pas du tout confiance au gouvernement», comparativement à 13% des orthodoxes.
Confiance en la Knesset :
La Knesset a reçu un score encore plus bas, avec seulement 38% de la confiance du public, dont 40% chez les Juifs et 25% chez les Arabes. En ce qui concerne les partis politiques individuels, 22% ont exprimé la confiance en eux, 24% chez les Juifs et 15% chez les Arabes.
Confiance dans les médias :
La confiance dans les médias a également été jugée faible, avec seulement 39% déclarant avoir confiance en la presse. Les jeunes apparaissent être moins confiants que les citoyens plus âgés: 35% chez les 20-44 ans, comparativement à 45% chez les 45 ans et plus.
La plupart de la population israélienne (85%) a dit qu’elle ne croyait pas qu’elle pouvait influencer les politiques du gouvernement, tandis que 75% ne croit pas qu’elle peut influencer les politiques de leur municipalité.
Discrimination raciale dans le pays :
31% se sont sentis victimes de discriminations au cours de l’année écoulée en raison de l’âge, la nationalité, l’origine ethnique (15% dans l’ensemble, 10% chez les Juifs et 30% chez les non-Juifs), la religion (13% dans l’ensemble, 27% parmi les musulmans, 19% chez les chrétiens, 20% chez les Druzes, et 10% chez les juifs), le sexe, l’orientation sexuelle ou handicap physique/mental.
Parmi les Juifs les plus religieux, se sentaient victimes de discriminations: 41% des ultra-orthodoxes, 16% des orthodoxes, 8% des Juifs traditionnels et 5% des laïcs.