La longue route 232 vers Sderot serpente à travers des collines et des champs jusqu’à ce qu’elle entre par le nord de la ville. C’est l’une des seules routes menant à Sderot de nos jours, car celle qui longe la frontière est fermée depuis les premiers jours de la guerre. C’est généralement par cette route que les résidents locaux se rendent à Ashkelon, à 10 minutes de route.

De nos jours, c’est beaucoup plus long. Pour les habitants, ce n’est pas la principale préoccupation. Ils sont chez eux depuis cinq jours et des menaces terroristes subsistent dans les environs de la ville.

Sderot est devenue un immense cœur battant du pays après les premiers jours de la guerre. Après la défaite des terroristes au commissariat de police qu’ils ont attaqué samedi, la ville a changé. Aujourd’hui, ce n’est pas seulement en première ligne ; les unités militaires, les premiers intervenants, les représentants des médias et les soldats ont tous convergé ici.

Contrairement aux kibboutzim voisins, Sderot n’a pas été reprise par les terroristes . Au lieu de cela, ils ont attaqué la ville et de nombreux terroristes y ont été tués. Des dizaines de terroristes sont entrées dans le commissariat et ont tué des policiers. Ils ont ensuite été tués et la station détruite. La police opère dans un nouveau lieu temporaire.

Pendant ce temps, les habitants de la ville ont bravé les difficultés. Les kibboutzim voisins, soit une vingtaine de communautés le long de la frontière, ont tous été évacués ; environ 19 000 habitants sont partis. Sdérot, en revanche, attend de voir ce qui va se passer. Le maire Alon Davidi est provocant et a appelé Israël à éliminer enfin la menace du Hamas qui tourmente le Sud depuis si longtemps.

Sderot, mercredi, pourrait être considérée comme le rempart sur lequel la vague terroriste du Hamas s’est brisée. C’est ici que l’ennemi a tenté de s’emparer du commissariat et de semer la terreur. Cependant, comme nous l’avons constaté en parcourant la ville en parcourant la ville, c’est maintenant devenu un centre de force, d’unité et de volontariat.

Même si la ville porte les cicatrices des guerres, comme les impacts des roquettes et la destruction d’un commissariat de police , elle possède toutes les preuves d’un pays en train de s’unir. Sderot a montré cette détermination dans le passé. Durant la période précédant le lancement du projet Plomb durci en 2008 et début 2009, la ville a été bombardée par des roquettes Qassam. Il souffrait et se sentait seul. Les gens ont fui la ville. C’était aussi une sorte de ville fantôme. Il n’existait alors pas de système de défense aérienne du Dome de fer.

C’est à ce moment-là que je suis allé pour la première fois à Sderot et que j’ai entendu la sirène d’alerte rouge. Je me suis caché derrière des voitures et je me suis accroupi sur la route, craignant les roquettes. Mais nous avons aussi chanté des chansons en tant que bénévoles. J’y étais en 2008 dans le cadre d’une organisation appelée Lev Ahad. Aujourd’hui à Sdérot, alors que je partais, une nouvelle génération de volontaires de Lev Ahad arrivait. C’étaient des enfants à la fin de l’adolescence et ils venaient faire ce que la génération précédente avait fait : se porter volontaires pour aider la ville.

Sur la route qui sortait de la ville, des hélicoptères volaient et des flottes de voitures de police et d’autres véhicules de sécurité allaient et venaient. En chemin, il y avait un parking sur la route de Kiryat Gat, où United Hatzalah avait installé un quartier général temporaire. Au loin, des nuages ​​orageux se sont rassemblés et le soleil a commencé à se coucher sur les champs. D’un côté, il y avait une impression de paysage toscan, l’heure dorée du coucher du soleil. Et cela avait un sentiment d’appréhension.

Alors que je roulais vers la route 6, il y avait des voitures de police à l’entrée de Kiryat Gat. Un policier a placé son fusil M-4 sur le toit de la voiture, scrutant la circulation. Que savait-il que je ne savais pas ? Y avait-il une menace terroriste derrière moi ?

Ce sentiment de malaise est désormais partout. Mais le sentiment de force israélien l’est aussi. De longues files de véhicules militaires affluaient vers le Sud, comprenant des jeeps, de vieux M113 et toutes les ménageries possibles de matériel militaire.

Sur la route 6, la radio annonce des sirènes dans le Nord par crainte d’infiltrations de drones. Il s’agira plus tard d’une fausse alerte. Néanmoins, le sentiment d’une guerre croissante se faisait sentir sur l’autoroute à mesure que l’obscurité s’installait. Combien de temps faudrait-il pour atteindre la route 3, me demandais-je. Combien de temps avant Jérusalem ?

J’avais alors envie d’être de retour à Sderot, avec les premiers intervenants et les volontaires, la communauté se rassemblant pour la longue guerre.