Le journal allemand The Walt a cité une source militaire de haut rang à Ankara affirmant que le président turc faisait rage et exigeait une réponse militaire au redéploiement d’Athènes en Méditerranée.
Alors que le président turc Recep Tayyip Erdogan a ces derniers jours intensifié ses attaques verbales contre son voisin occidental et les puissances européennes, un rapport du journal allemand Di Walt révèle que le président turc a également planifié une action violente dans le bassin méditerranéen oriental, provoquant l’opposition des commandants de l’armée.
Selon ce qui a été révélé dans le journal allemand, où une source militaire turque de haut rang a été citée, Erdogan a exigé que les commandants de l’armée coulent un navire grec en réponse au renforcement des forces grecques sur l’île de Castellorizo, mais les généraux ont refusé la demande et celle du président. Erdogan a exigé que le naufrage du navire devait se faire de manière à garantir qu’il n’y aurait aucune perte de vies humaines et les commandants lui ont répondu que rien de tel ne pouvait être garanti.
Il a également été signalé que la possibilité d’abattre un avion de combat grec s’est par la suite présentée, ce qui permettrait au pilote de s’échapper de l’avion à l’aide de la chaise d’évacuation et d’éviter ainsi de faire des victimes. Cette possibilité a également été rejetée par les commandants de l’armée. La nouvelle a été publiée dans un article intitulé «La guerre calculée d’Erdogan».
La nouvelle exposition est conforme à la rhétorique croissante du président turc. Erdogan a attaqué jeudi les gouvernements grec et français sur les tensions croissantes entre la Turquie et la Grèce, la France et Chypre dans le bassin méditerranéen oriental.
Erdogan, s’exprimant lors d’une commémoration de la victoire de la Turquie sur la Grèce et les puissances occidentales en 1922, a déclaré : « Les citoyens grecs et français acceptent-ils ce qui leur arrivera à cause de leurs gouvernements avides et défaillants ? ».
Erdogan a explicitement menacé la guerre et a déclaré : « Quand le moment sera venu de me battre, je n’hésiterai pas à faire des sacrifices. La question est, quand ils se présenteront devant nous en Méditerranée, seront-ils prêts à faire ces sacrifices ? Je dis à nos ennemis, venez ! »
Le vice-président turc, le poète O’Keefe, a averti la Grèce des amendements qu’elle souhaite apporter aux frontières maritimes en Méditerranée et a déclaré que tout changement en faveur des frontières maritimes de la Grèce serait un prétexte à la guerre pour la Turquie.