Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré qu’Israël a accepté toutes les conditions d’Ankara dans les négociations pour la réconciliation.
Ces conditions comprenaient des excuses pour les incidents entourant l’arraisonnement du navire Mavi Marmara, qui a conduit à la mort de dix citoyens turcs. Cette condition a été reflétée lorsque, à la demande du président américain Barack Obama pendant sa visite à Jérusalem en 2013, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré à Erdogan lors d’un appel téléphonique qu’il regrettait la mort de citoyens Turcs.
La deuxième condition attrait à l’indemnisation des familles des victimes. En vertu de l’accord, Israël va payer vingt millions de dollars de fonds humanitaire turque. Le gouvernement d’Ankara va allouer cet argent pour indemniser les familles des victimes. En retour, la Turquie a accepté d’arrêter toutes les allégations-civiles ou pénales contre les policiers impliqués dans l’incident du navire.
La troisième condition est la levée du blocus naval de Gaza. Israël a accepté l’aide d’envoi turc par le port israélien d’Ashdod, où les bureaux seront soumis à des contrôles de sécurité stricts avant d’entrer dans la bande de Gaza.
Erdogan a annoncé que le premier navire avec plus de 10 mille tonnes d’aide, y compris la nourriture et vêtements arriveront à Ashdod, ce vendredi. Le président turc a déclaré que son pays va commencer à travailler sur des projets d’électricité, d’eau et de logements à Gaza et il complétera un hôpital de 200 lits.
« Par conséquent, l’embargo a été levé sous la direction turque, » a fait valoir le leader turc.
Erdogan a également dit qu’il a consulté les deux principales factions palestiniennes au cours des négociations. Il a parlé avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et a rencontré le chef politique du Hamas, Mashaal Khadel.
« Tous deux étaient en faveur (de l’accord) et nous avons continué sur notre chemin », a déclaré M. Erdogan lors d’un dîner après la journée du jeûne du Ramadan dans son palais.
Erdogan a déclaré que, malgré l’accord, la Turquie continuera à servir les plaintes des Palestiniens et va rejeter les «pratiques illégales israéliennes à Jérusalem et Al Aqsa », se référant au complexe contesté du Mont du Temple, sacré pour les Juifs et musulmans.
Le président turc a remercié le président américain pour sa contribution à un accord de réconciliation. On estime que les deux pays échangent des ambassadeurs dans quelques semaines.
Le groupe islamiste IHH qui promeut des œuvres de bienfaisance, et a parrainé la flottille pour Gaza en 2010, a critiqué l’accord, estimant qu’il revient à accepter le blocus israélien qui a été considéré comme légale par une commission de l’ONU.
Les relations entre Israël et la Turquie ont commencé à décliner lorsque Erdogan, dont le parti a des racines idéologiques des islamistes liés aux Frères musulmans, a succédé comme premier ministre en 2003.