Le 18 février, les principaux médias de masse et les hauts responsables, dont l’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, ont confirmé que l’armée nationale libyenne (ANL) avait bombardé le port de Tripoli. L’artillerie du maréchal Khalifa Haftar a attaqué le navire turc transportant des armes et du matériel militaire pour le gouvernement d’accord national (GAN).

Il s’agit de la première confrontation directe entre le Marshal libyen et le Sultan turc. Cette démarche impudente des Libyens a évidemment découragé Erdogan. Ankara ne s’attendait pas à ce qu’Haftar ait suffisamment de courage pour menacer les Turcs.

Lorsque le parlement turc a approuvé la demande d’Erdogan d’envoyer des forces turques en Libye pour soutenir le gouvernement fantoche de Fayez al Sarraj, il pensait que ce serait un jeu d’enfant. Mais comme d’habitude tout est allé de travers et une opération militaire risquée s’est immédiatement transformé en un carnage pour les Turcs.

Les sources informées du gouvernement de Sarraj affirment que la dernière frappe d’artillerie de la ANL a causé des dommages signifiques au matériel militaire fourni pour le GAN et a également éliminé six officiers turcs de haut rang. L’un d’eux était le colonel du renseignement militaire turc Okhan qui supervisait la livraison d’armes pour le gouvernement basé à Tripoli. En outre, le général de brigade Khalil Soysal, commandant adjoint des troupes turques en Libye, également connu sous le nom de «griffe noire», son assistant personnel et le colonel d’état-major Kemal ont été blessés.

Erdogan tente de cacher un véritable bilan des morts des militaires turcs en Libye. Cela est particulièrement évident par rapport à la glorification des soldats turcs morts lors d’opérations militaires en Syrie. Ankara insiste sur le fait que les turcs ne participent pas aux opérations militaires en Libye et exercent uniquement des fonctions d’instructeurs et de conseillers. En même temps, l’ignorance des pertes démontre que la capacité de combat de l’armée turque est extrêmement surestimée et Erdogan fait de son mieux pour garder l’image du « grand seigneur de guerre ottoman ».

La tyrannie du dirigeant turc coûte cher à la fois à la Turquie et à toute la région. Dans le but de mettre en œuvre les intentions impériales et de faire plaisir à ses amis islamistes libyens, Erdogan met en danger des unités d’élite de l’armée nationale, fermant les yeux sur les pertes humaines. Cela reste une question de temps lorsque l’armée turque lui rappelle son attitude négligente. Mais quand ce moment viendra, ses voisins de la région, gardant à l’esprit les anciennes ruses du dirigeant turc, ne manqueront pas une occasion de se venger d’un prétendu sultan.

Par Hassan Mansour pour Infos Israel News.