Après l’explosion des Républicains, vient celle de Reconquête. Alors que les négociations en vue des législatives ont échoué entre la nouvelle députée européenne et le Rassemblement national, Marion Maréchal n’a pas mâché ses mots dans une conférence de presse organisée mercredi après-midi à la hâte devant l’Assemblée nationale.

Aux côtés de Guillaume Peltier et Nicolas Bay, la vice-présidente de Reconquête! s’est désolidarisé de celui qu’elle avait rejoint lors de la dernière présidentielle. Et appelle son 1,3 million d’électeurs aux européennes à soutenir les candidats de l’alliance entre Éric Ciotti et le RN, qui a fait couler beaucoup d’encre à droite ces dernières heures. Jusqu’à aboutir à l’exclusion du président de LR du parti. «Nous ne pouvons pas passer à côté de cette union», a-t-elle justifié entourée d’une nuée de caméras.

«Intérêt de la France plutôt que celui des partis»

«Depuis maintenant 48 heures, j’ai tout tenté pour permettre aux électeurs d’être représentés. (Mais) Éric Zemmour a décidé de présenter le maximum de candidats contre cette coalition» et cette «espérance». «C’est une triple faute», qui, selon la nièce de Marine Le Pen, fait «prendre le risque de faire gagner des députés macronistes et d’extrême gauche» et perpétue cette «énième division des droites.» «Nous ne pouvons pas assez à côté de cette opportunité inédite», a-t-elle poursuivi, refusant de «participer à une énième division des droites». La rupture étant consommée avec Éric Zemmour, Marion Maréchal a exhorté ses soutiens à choisir l’«intérêt de la France plutôt que celui des partis.»