Une inquiétante série de révélations sur des cas de collaboration avec l’ennemi met à nu un phénomène discret mais profondément préoccupant : le recrutement d’Israéliens par les services de renseignement iraniens. Loin des récits hollywoodiens de doubles agents ou de trahisons idéologiques spectaculaires, ce qui se dessine est bien plus subtil, pernicieux… et tragiquement humain.
Ces derniers mois, les services de sécurité israéliens ont déjoué ou révélé plusieurs affaires d’espionnage impliquant des citoyens israéliens enrôlés par la République islamique d’Iran. La question n’est donc plus de savoir si cela existe, mais pourquoi cela arrive et surtout qui sont les Israéliens que l’Iran considère comme des « proies faciles » ?
Le profil-type ? Il n’en existe pas vraiment un seul. C’est là tout le problème. Les recruteurs iraniens n’ont pas besoin d’un militaire gradé ou d’un agent du Mossad. Ils cherchent des failles psychologiques, sociales, économiques ou émotionnelles chez leurs cibles. Et dans une société israélienne diverse, parfois divisée, souvent stressée, les opportunités ne manquent pas.
Le mode opératoire iranien est simple, efficace, et diaboliquement moderne. Tout commence par les réseaux sociaux : Facebook, Instagram, TikTok ou encore LinkedIn deviennent des terrains de chasse. Un faux profil séduisant ou professionnel entre en contact, souvent sous couvert d’un emploi, d’une cause militante ou d’un projet humanitaire. La conversation commence doucement… puis glisse subtilement vers des demandes plus précises : informations sur une base militaire, localisation d’un radar, opinions politiques. En échange ? Un peu d’argent, de la reconnaissance, ou juste une écoute.
Selon des analystes interrogés par KAN Hadashot, les recruteurs ciblent des populations spécifiques :
- Des olim (nouveaux immigrants) isolés et en mal d’intégration.
- Des arabes israéliens ou druzes, parfois exposés à des pressions familiales ou idéologiques.
- Des ultra-orthodoxes en détresse financière, peu sensibilisés aux enjeux sécuritaires.
- Des jeunes fragiles émotionnellement, exposés à des discours victimaires.
- Et surtout, des personnes en ligne : celles qui commentent ouvertement, partagent trop, ou affichent des frustrations.
Les promesses peuvent être faibles – quelques centaines d’euros, un billet d’avion, voire une pseudo-relation affective – mais pour certains, cela suffit. Le facteur déclencheur n’est pas toujours l’idéologie mais la solitude, la rancune, la naïveté ou la misère.
Israël, malgré ses puissants moyens technologiques, ne peut pas surveiller tous ses citoyens. Et l’Iran le sait. Les cas récents prouvent que même un civil sans accès direct à des secrets d’État peut, en partageant des photos ou des itinéraires, causer des dommages stratégiques.
Le Shin Bet (שב״כ) travaille d’arrache-pied pour détecter, prévenir et démanteler ces réseaux. Mais il appelle également à la vigilance citoyenne. Si un étranger inconnu vous contacte avec des questions vagues sur la sécurité, les lieux sensibles ou même vos opinions politiques, vous pourriez être la prochaine cible. La guerre du renseignement est déjà sur votre téléphone.
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L’Iran, affaibli sur le terrain militaire, sait qu’il lui reste une arme redoutable : la manipulation psychologique et l’espionnage par procuration. Chaque Israélien est aujourd’hui un acteur potentiel de la défense nationale, volontaire… ou à son insu.
Posez-vous la question : dans un moment de faiblesse, seriez-vous vous-même un « soft target » ?
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