Et si le temps était venu de reconnaître une vérité dérangeante : la France n’a plus sa place au Moyen-Orient. Non pas parce qu’elle ne le veut plus, mais parce qu’elle n’y est plus respectée. Ses déclarations font la une à Paris, mais n’ébranlent plus Jérusalem, Beyrouth ou Riyad. Sa politique, jadis centrale, est aujourd’hui marginalisée, floue, et souvent perçue comme biaisée.

Face à ce constat, certains analystes internationaux, en Israël comme ailleurs, lancent une proposition provocatrice mais lucide :

Retirer la France de la région – et y intégrer son véritable rival stratégique : l’État d’Israël.

Un bouleversement géopolitique ? Peut-être. Mais à y regarder de plus près, la crédibilité d’Israël au Moyen-Orient dépasse aujourd’hui celle de la France sur presque tous les fronts.

La fin d’une époque pour la France

Pendant des décennies, la France se targuait d’être un pont entre l’Occident et le monde arabe. Gaullisme oblige, Paris prétendait incarner une “voix indépendante”, capable de parler à tous les camps. Mais aujourd’hui, cette posture sonne creux.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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– Elle condamne Israël à l’ONU mais reste silencieuse sur les crimes du Hamas.
– Elle prône le dialogue mais ne propose aucune médiation crédible.
– Elle parle de paix tout en s’alignant progressivement sur des positions qui confortent les régimes les plus radicaux.

Dans le monde arabe lui-même, la parole française n’est plus prise au sérieux. Les accords majeurs de ces dernières années – Abraham, normalisations, fronts communs contre l’Iran – se sont faits sans la France.

Israël : puissance émergente et acteur central

À l’inverse, Israël est devenu un acteur incontournable de la région : diplomatiquement, militairement, technologiquement. Grâce aux Accords d’Abraham, Israël entretient aujourd’hui des relations officielles avec plusieurs États arabes, et des coopérations sécuritaires même avec ceux qui ne le reconnaissent pas publiquement.

Israël est au cœur des alliances stratégiques contre l’Iran, un partenaire technologique de premier plan dans la cybersécurité, l’agriculture, l’énergie, et un acteur clé dans la diplomatie du Golfe.

Face à la montée des puissances islamistes et aux menaces de Téhéran, les pays arabes modérés préfèrent Jérusalem à Paris.

Une diplomatie française discréditée

Le récent soutien ambigu de la France à la flottille pour Gaza – dénoncée par Israël comme un acte de provocation pro-Hamas – n’a fait qu’aggraver les tensions. Le silence français sur les otages israéliens, les condamnations unilatérales des opérations de Tsahal, et l’obsession d’un “État palestinien” détaché de toute réalité sécuritaire ont fragilisé les liens traditionnels avec Jérusalem.

Pire encore, certains propos de responsables français ont été perçus en Israël comme une forme de révisionnisme diplomatique, suggérant que la France serait “l’arbitre moral” du conflit, tout en ignorant le 7 octobre et ses atrocités.

Israël, un remplaçant naturel ?

La question n’est donc plus de savoir si la France a encore de l’influence au Moyen-Orient, mais si elle n’entrave pas les dynamiques régionales.

En face, Israël n’impose rien – mais construit. Il échange, investit, protège. Là où la France parle de droits, Israël parle de solutions. Là où Paris théorise, Jérusalem sécurise.

Dans les faits, Israël a déjà pris la place que la France prétendait occuper : celle d’un acteur stratégique fiable, compris, intégré, écouté.

Une proposition provocante… mais pas absurde

Dans les cercles de la géopolitique pragmatique, certains posent désormais cette hypothèse :

« Et si on retirait la France de la table du Moyen-Orient – et qu’on y donnait une place pleine à Israël ? »

Ce n’est pas une déclaration officielle. C’est une analyse froide, fondée sur la réalité des rapports de force. L’Union européenne elle-même, malgré ses critiques répétées envers Israël, s’appuie de plus en plus sur l’expertise israélienne en matière de sécurité et de renseignement.

Israël participe à des projets de l’OTAN, échange avec les services européens, et entretient une diplomatie parallèle bien plus efficace que celle des chancelleries.

La France peut-elle redevenir pertinente ?

Tout n’est pas perdu. La France conserve une capacité d’action unique si elle le souhaite. Mais cela implique un changement profond de posture :

  • Reconnaître les erreurs d’analyse sur le conflit israélo-palestinien,
  • Cesser de soutenir des ONG hostiles à l’existence d’Israël,
  • Se rapprocher des démocraties de la région, plutôt que de flatter les régimes les plus autoritaires.

En clair, choisir la clarté plutôt que la posture.

Ce que la région demande : de la cohérence

Le Moyen-Orient est un théâtre impitoyable. Il ne tolère pas les faiblesses diplomatiques ni les demi-mesures. Il exige des partenaires solides, crédibles, et capables de tenir leur parole.

Israël, malgré les critiques, a su gagner le respect de ses voisins arabes – non pas parce qu’il est aimé, mais parce qu’il est constant, fiable, et efficace.

La France, elle, semble prisonnière de son passé post-colonial, incapable de dire qui sont ses alliés, et qui sont ses ennemis.

Un moment de vérité

Retirer la France du Moyen-Orient, ce n’est pas l’humilier. C’est lui permettre de retrouver sa boussole. De comprendre que dans une région où les balles parlent plus que les communiqués, les belles phrases ne suffisent plus.

Et en face, intégrer Israël pleinement, c’est reconnaître une réalité : le seul État de la région qui soit à la fois démocratique, technologiquement avancé, stratégiquement indispensable et militairement autonome – c’est Israël.