La coalition internationale dirigée par les États-Unis a abattu un drone appartenant aux forces pro-gouvernementales syriennes dans une zone désertique du pays, alors que l’offensive contre l’État islamique (AE) à Al Raqa a été ralentie par la tension entre les alliés de Washington et de Moscou.
L’alliance internationale a annoncé dans un communiqué que la destruction du drone fait suite « à un comportement hostile contre les forces de la coalition » près de la frontière Al Tanf entre la Syrie et l’Irak.
Un F-15 a intercepté le drone de type 129 Shahed d’Iran après avoir observé son déplacement vers une position de l’alliance.
A cette époque, les forces de la coalition positionnées au nord-est de Al Tanf, avaient été formées et conseillées par leurs alliés sur le terrain dans la lutte contre l’État islamique.
« Compte tenu des événements récents, la coalition ne permettra pas que l’aviation menace ou s’approche des soldats de la coalition ou de ses partenaires ».
Selon l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme, les rebelles syriens ont été soutenus par l’alliance internationale qui a abattu le drone.
Cette source a déclaré que « la faction du commandement révolutionnaire a attaqué un drone iranien alors qu’il survolait la région d’Al Zakaf, où se trouvait un quart de ce groupe armé, après avoir lancé une bombe sur la base; celle-ci n’a pas explosé ».
Ce n’est pas la première fois qu’un incident de ce type se produit à Al Tanf, dans l’est de la province centrale syrienne de Homs, où les troupes américaines et de la coalition se sont déployées.
Dans son texte, l’alliance a souligné que dans le même lieu, une autre drone avait été abattu le 8 juin dernier.
Deux jours plus tôt, au moins 32 fidèles aux militants du président syrien, Bachar al-Assad, certains d’entre eux étrangers, ont été tués par un bombardement de la coalition dans le convoi à 100 kilomètres de Al Tanf, selon le décompte publié à l’époque par l’Observatoire.
La coalition à Al Raqa, fournit une couverture aérienne pour les forces syriennes démocratiques (FSD), un groupe dirigé par des milices kurdes. Depuis le 6 juin, ces dernières développent une opération pour expulser l’Etat islamique de la capitale éponyme de la province; et comme les États-Unis, il a été la cible d’un avion syrien.
La Russie a annoncé qu’elle a cessé la coopération avec les États-Unis afin d’éviter des incidents dans l’espace aérien de la Syrie. Elle a annoncé que tout avion ou drone de la coalition qui sera détecté à l’ouest de l’Euphrate sera suivi par ses défenses aériennes.
De Washington, le chef des chefs d’état-major, le général Joseph Dunford, a répondu que son pays travaillait à rétablir la communication avec la Russie.
A la suite d’incidents récents, l’offensive de la FSD a été ralenti dans la ville d’Al Raqa.
D’autre part, l’offensive contre l’État islamique continue à Al Raqa où les combattants du CMSS se sont déployés dans les quartiers ouest, comme Hatín, et à la périphérie nord.