Une étudiante de la Basse-Galilée a été poignardée lundi dans les dortoirs de l’Université américaine de Jénine, selon le service EMT du Croissant-Rouge. L’élève, âgé de 19 ans, originaire d’Uzeir, a été évacuée vers l’hôpital a-Razi de Jénine dans un état critique. Selon les médecins, elle avait une profonde entaille dans les poumons et a été opérée.

Des témoins ont déclaré à Ha’aretz que le père de l’étudiante avait été arrêté parce qu’il était soupçonné d’avoir poignardé sa fille.

Un porte-parole de la police de l’Autorité palestinienne a déclaré que plusieurs suspects avaient été arrêtés.

Une étudiante a dit à Ha’aretz qu’elle avait entendu des cris dans la rue lorsqu’elle était dans sa chambre dans les dortoirs. Elle a vu la femme blessée courir à l’extérieur du bâtiment en train de crier au secours, et un homme qui la poursuivait et l’attrapait. Une foule s’est rassemblée et a aperçu la victime étendue sur le trottoir.

L’université américaine de Jénine est considérée comme une destination de choix pour de nombreux Arabes israéliens, qui vivent dans des appartements loués dans la ville ou dans les dortoirs des étudiants.

Le meurtre d’honneur est utilisé contre un membre de la famille, généra-lement sur une femme, par un parent, généralement un homme, qui croit avoir déshonoré la famille, pour des raisons telles que le refus d’entrer dans un mariage arrangé, une relation désapprouvée par la famille, avoir des rapports sexuels avant le mariage, être victime de viol, s’habiller de manière inappropriée, s’engager dans des relations non hétérosexuelles ou renoncer à sa foi.

L’Autorité palestinienne, utilisant une clause du code pénal jordanien toujours en vigueur, exempte les hommes de la punition pour avoir tué une femme si elle a déshonoré la famille, bien que le président de l’AP Mahmoud Abbas ait aboli l’exemption en mai 2014. Selon les estimations de l’UNICEF en 1999, les deux tiers de tous les meurtres commis par l’Autorité palestinienne étaient probablement des crimes d’honneur.

On estime une moyenne de 40 crimes d’honneur par an et commis dans la communauté arabe israélienne.