Eurovision 2026 : Israël sauvé in extremis — et maintenant, le chaos européen commence

Dancers perform during a show at the start of the dress rehearsal for the first semi-final at the Eurovision Song Contest 2025 in Basel, on May 12, 2025. (Photo by SEBASTIEN BOZON / AFP) (Photo by SEBASTIEN BOZON/AFP via Getty Images)

Hier soir, l’Eurovision 2026 a basculé dans l’un des épisodes les plus explosifs de son histoire récente. Pendant des mois, l’Europe culturelle s’est transformée en terrain de pression politique : une campagne orchestrée pour expulser Israël, des menaces de boycotts, des déclarations véhémentes et une ambiance qui avait cessé depuis longtemps d’être musicale. Et puis, contre toute attente, la mécanique s’est effondrée. Israël reste — et c’est désormais l’Europe qui se retrouve face à son propre chaos.

Pendant des semaines, l’EBU s’est retrouvée prise en étau. D’un côté, des pays annonçaient qu’ils quitteraient la compétition si Israël restait. De l’autre, les capitales occidentales essentielles — Berlin et Vienne — rappelaient que l’Eurovision n’est pas un tribunal politique mais un concours de chant. Le point de bascule est arrivé avec trois éléments déterminants : la fin de la guerre à Gaza, le soutien diplomatique inébranlable de l’Allemagne, et le veto exceptionnel de l’Autriche, pays hôte.

La fin de la guerre a retiré l’argument principal que certains pays utilisaient pour tenter d’expulser Israël. Ceux qui réclamaient la suspension voulaient exercer une pression politique qui n’avait rien à voir avec le concours — et cette justification s’est évaporée. Dans les couloirs de l’EBU, même les plus virulents ont reconnu qu’il ne restait aucune base légale pour exclure Israël.

L’Allemagne, elle, a fait ce que peu de pays osent encore en Europe : assumer clairement son soutien à Israël. Pendant deux mois, Berlin a mobilisé diplomates, partenaires et responsables culturels pour empêcher un précédent dangereux : celui d’une expulsion politique dictée par des activistes. Et lorsque l’Autriche — pourtant placée au centre de toutes les pressions — a déclaré qu’elle refuserait d’organiser l’événement si Israël était retiré, tout a basculé. Sans pays hôte, plus d’Eurovision. L’EBU ne pouvait que reculer.

Mais le coup de théâtre est survenu juste avant le vote décisif : l’Espagne, qui menait la fronde, a réussi à réunir assez de signatures pour forcer un scrutin secret sur l’avenir d’Israël. Une manœuvre dangereuse, close-door, susceptible d’effacer 50 ans de participation israélienne d’un simple trait de plume. Sauf qu’un détail a échappé aux stratèges madrilènes : le nouveau règlement, élaboré précisément pour stabiliser le concours, devait être voté avant toute autre question. L’Allemagne avait veillé à ce que ces modifications incluent la confirmation automatique de la participation israélienne. Résultat : le règlement passe, Israël reste — et l’Espagne perd son arme.

Le retournement fut immédiat : en signe de protestation, l’Espagne annonce sa retraite du concours après 64 ans, bientôt suivie des Pays-Bas, de la Slovénie et de l’Irlande. Trois pays qui affichaient depuis longtemps une hostilité ouverte à Israël. Leur départ change radicalement l’équation. Sur le plan symbolique, l’opinion publique voit désormais un Israël respectant les règles, face à des pays transformant un concours culturel en champ de bataille politique.

Mais surtout, sur le plan statistique, la défection de plusieurs pays accroît mécaniquement les chances d’Israël en 2026. Moins de candidats, moins de votes polarisés, et la disparition de jurys particulièrement hostiles. L’absence des pays frondeurs pourrait même favoriser un climat plus neutre — voire bienveillant — en coulisses, ce qui n’était plus arrivé depuis longtemps pour les délégations israéliennes.

L’effet domino ne s’arrête pas là. La sortie de l’Espagne libère un siège automatique en finale, un avantage considérable dans une compétition où chaque place se joue au centième de point. Et alors que des pays comme l’Islande, la Belgique et le Portugal hésitent encore, le centre de gravité du concours semble se déplacer : ceux qui quittent la scène, ce sont les États qui politisent la musique — pas Israël.

Il reste malgré tout une part d’amertume. Chaque pays qui se retire est une voix musicale en moins, un artiste en moins, un morceau de diversité qui disparaît d’un concours créé pour unir et non pour exclure. Israël a été sauvé — mais l’Eurovision, lui, entre dans une année de mutation profonde. Reste à savoir qui rejoindra le mouvement, qui restera, et si cette recomposition inattendue pourrait mener Israël vers une victoire historique en 2026. Une chose est sûre : l’Eurovision  ne sera plus jamais comme avant.


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