La délégation égyptienne chargée de la sécurité poursuit ses efforts pour empêcher une escalade dans le sud du pays après son entrée dans la bande de Gaza pour la deuxième fois en trois jours. La délégation, qui entretient des contacts intensifs entre Israël et le Hamas, est supposée arriver à la barrière de sécurité pendant la journée pour surveiller de près les marches de retour prévues pour cet après-midi.

La délégation a visité hier le point de passage de Rafah entre Gaza et l’Egypte et a discuté des modalités de travail sur le site qui a été ouvert dans les deux sens. Selon certaines informations, la délégation égyptienne chargée de la sécurité était censée transmettre la réponse d’Israël aux termes du renouvellement des accords relatifs au calme, convenus en octobre dernier.

Le Hamas a déclaré qu’il n’était pas intéressé par une nouvelle escalade de la situation et a demandé aux Égyptiens de contraindre Israël à comprendre les accords conclus et à inclure le transfert de fonds qatari dans la bande de Gaza « sans possibilité d’extorsion ».

Le Hamas demande une expansion de la zone de pêche, résolvant les problèmes d’électricité et permettant l’entrée de marchandises dans la zone. Le Hamas exige ensuite un passage à la deuxième phase, selon laquelle des projets à grande échelle de traversée de la mer vont commencer.

Israël, pour sa part, a exigé la fin de toutes les formes de violence, y compris les bombes incendiaires. Elle a également exigé que les fonds transférés soient contrôlés par une partie neutre. Les responsables de la sécurité israélienne ont informé leurs homologues égyptiens que tout accord final incluant des projets économiques et maritimes devait inclure un accord sur le retour des corps des soldats et des civils israéliens à Gaza.

La bande de Gaza attend avec impatience les projets économiques censés éliminer des milliers de personnes du cycle du chômage. Selon le Bureau palestinien de statistique, il y aurait environ 290 000 chômeurs dans la bande de Gaza, dont 170 000 universitaires. Le taux de chômage est de 54%, le taux le plus élevé au monde. Saadat, 27 ans, a déclaré qu’ « il ne fait aucun doute que les projets économiques que nous attendons peuvent être une solution pour des milliers de jeunes de la bande de Gaza. «