ExĂ©cution de la jeune influenceuse Mariam SissĂ© au Mali : la barbarie islamiste s’exhibe Ă  visage dĂ©couvert

La jeune influenceuse malienne Mariam SissĂ©, 20 ans, a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©e publiquement sur la place centrale de Tombouctou par des jihadistes affiliĂ©s Ă  Al-QaĂŻda. Son “crime” : avoir exprimĂ© son soutien Ă  l’armĂ©e nationale dans ses vidĂ©os sur TikTok. Le meurtre, filmĂ© et diffusĂ©, vise Ă  terroriser la population et rĂ©duire au silence toute voix patriotique.

Une foule contrainte d’assister, des armes brandies, et au centre de la place, une jeune femme enlevĂ©e la veille : le drame s’est dĂ©roulĂ© Ă  Tonka, dans le nord du Mali, rĂ©gion depuis longtemps gangrenĂ©e par les groupes islamistes.
Selon plusieurs tĂ©moins citĂ©s par les mĂ©dias locaux, Mariam SissĂ©, populaire sur TikTok pour ses vidĂ©os enthousiastes sur la vie quotidienne et son soutien aux forces armĂ©es maliennes, a Ă©tĂ© abattue d’une balle par des membres du JNIM, coalition terroriste affiliĂ©e Ă  Al-QaĂŻda.

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Le meurtre a Ă©tĂ© commis en plein jour, devant les habitants rassemblĂ©s de force sur la place de l’IndĂ©pendance.
Le maire de Tonka, Yahia Tandina, a confirmĂ© que « cette exĂ©cution publique avait pour but d’intimider tous ceux qui osent soutenir le gouvernement ou l’armĂ©e ».

Une jeune femme devenue symbole

Mariam SissĂ© n’était pas une militante politique. Fille d’une famille modeste, elle avait bĂąti en quelques mois une audience de plus de 100 000 abonnĂ©s grĂące Ă  ses vidĂ©os spontanĂ©es, souvent tournĂ©es au marchĂ© ou dans la rue.
Dans certaines d’entre elles, elle apparaissait vĂȘtue de tenues traditionnelles, drapeau malien en main, appelant les jeunes « Ă  ne pas cĂ©der Ă  la peur ».

Mais dans un pays minĂ© par la guerre civile et la montĂ©e des groupes jihadistes, ces gestes simples d’amour pour la patrie suffisent Ă  faire d’une jeune fille une cible.
Selon un proche de la famille, les terroristes l’accusaient d’espionnage, prĂ©tendant qu’elle transmettait des informations sur leurs dĂ©placements Ă  l’armĂ©e.
ArrĂȘtĂ©e la veille, elle aurait Ă©tĂ© jugĂ©e sommairement avant son exĂ©cution.

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Une exécution publique pour asseoir la terreur

Des tĂ©moins rapportent que les jihadistes ont d’abord lu un texte accusant la jeune femme d’avoir « collaborĂ© avec les infidĂšles », avant de l’abattre Ă  bout portant.
La scĂšne s’est dĂ©roulĂ©e devant des centaines d’habitants, contraints de regarder sous la menace des armes.
La famille de Mariam Ă©tait prĂ©sente : « Ils nous ont forcĂ©s Ă  rester, Ă  voir ce qu’ils appelaient leur justice », a racontĂ© son frĂšre Ă  la presse locale.

Un responsable sécuritaire malien cité par Mako News précise que les membres du JNIM voulaient faire de cet acte un exemple.

« Elle reprĂ©sentait une jeunesse libre, connectĂ©e, fiĂšre de son pays. Son meurtre devait servir d’avertissement. »


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Le silence des puissances étrangÚres

Depuis des années, le nord du Mali est livré aux affrontements entre groupes affiliés à Al-Qaïda, milices pro-étatiques et forces russes de la société Wagner.
Mais malgré la multiplication des attaques et des exécutions, la réaction internationale reste timide.
Aucune condamnation officielle n’a Ă©tĂ© Ă©mise par les Nations unies ni par les chancelleries europĂ©ennes.

Pourtant, cette exĂ©cution publique rĂ©vĂšle l’ampleur du chaos qui rĂšgne dans la rĂ©gion sahĂ©lienne, et l’impuissance des autoritĂ©s locales Ă  protĂ©ger leurs citoyens.
Les jihadistes contrĂŽlent dĂ©sormais de vastes zones rurales, oĂč ils imposent leur loi, perçoivent des taxes et instaurent un ordre parallĂšle fondĂ© sur la terreur.


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Les civils au cƓur du cauchemar sahĂ©lien

Depuis le dĂ©but de l’annĂ©e, des centaines de civils ont Ă©tĂ© tuĂ©s dans les rĂ©gions de Gao, Tombouctou et Mopti.
Les milices islamistes procĂšdent Ă  des exĂ©cutions sommaires, enlĂšvements et destructions d’écoles, notamment lorsque celles-ci emploient des enseignantes ou diffusent des programmes non religieux.

Les habitants, abandonnés à leur sort, se tournent parfois vers les forces maliennes ou vers les mercenaires russes pour se défendre, mais la peur reste omniprésente.
Un habitant de Niafunké confie :

« Nous ne savons plus qui commande. Les jihadistes passent, l’armĂ©e revient, puis repart. Et chaque fois, c’est nous qui payons. »


Une guerre des images

Le cas de Mariam Sissé illustre aussi la guerre médiatique menée par les jihadistes.
Conscients de la puissance des rĂ©seaux sociaux, ils s’attaquent dĂ©sormais Ă  ceux qui osent montrer un autre visage du Mali, libre et moderne.
L’influenceuse utilisait TikTok pour promouvoir la culture locale et dĂ©fendre les soldats dĂ©ployĂ©s contre les groupes armĂ©s.

Selon un rapport d’ONG locale, le JNIM considĂšre les influenceurs pro-armĂ©e comme des cibles prioritaires, estimant qu’ils « minent l’autoritĂ© religieuse » et « propagent des idĂ©es impies ».

Les analystes redoutent que d’autres jeunes figures publiques soient dĂ©sormais menacĂ©es, d’autant que la diffusion de la vidĂ©o de l’exĂ©cution a suscitĂ© un climat de terreur dans les rĂ©seaux sociaux maliens.


La société malienne sous emprise

Le régime militaire de Bamako, dirigé par le colonel Assimi Goïta, tente de maintenir une apparence de contrÎle.
Les autoritĂ©s ont promis une enquĂȘte sur l’assassinat, mais les observateurs doutent qu’elle puisse aboutir dans une rĂ©gion oĂč l’armĂ©e peine Ă  circuler librement.

Depuis le départ des forces françaises et la montée en puissance des mercenaires russes, les exactions jihadistes ont redoublé, profitant du vide sécuritaire.
Les organisations de dĂ©fense des droits de l’homme dĂ©noncent la dĂ©rive autoritaire du pouvoir, plus prompt Ă  censurer les journalistes qu’à sĂ©curiser les populations.


Un avertissement glaçant

L’assassinat de Mariam SissĂ© dĂ©passe le cadre du Mali.
Il s’inscrit dans une stratĂ©gie globale d’Al-QaĂŻda en Afrique de l’Ouest : terroriser les civils, imposer la charia et rĂ©duire au silence toute voix libre.
En tuant une jeune femme populaire et non armĂ©e, les jihadistes ont voulu frapper l’imaginaire collectif et montrer que personne n’est Ă  l’abri.

Pour de nombreux Africains, ce crime est aussi le signe d’un recul du monde libre dans une rĂ©gion oĂč les dĂ©mocraties occidentales ont perdu pied.
Mariam SissĂ©, elle, devient malgrĂ© elle le visage d’une gĂ©nĂ©ration brisĂ©e, celle qui croyait que les rĂ©seaux sociaux pouvaient encore ĂȘtre un espace de libertĂ©.

 


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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