Exécutions, arrestations, silence international — le Hamas reconstruit sa domination

Depuis la pause des hostilités, le Hamas a déclenché une campagne de purges et d’exécutions contre les opposants et les clans locaux dans la bande de Gaza. Ces actes, documentés par plusieurs sources, rendent illusoire toute négociation sérieuse : tant que l’organisation use de la terreur pour consolider son pouvoir, la démilitarisation et la confiance nécessaires à un accord restent hors de portée.

Alors que les yeux du monde étaient braqués sur les négociations de trêve, le Hamas a repris en interne une politique de répression violente visant à écraser toute opposition dans la bande de Gaza. Purges, exécutions sommaires et intimidation systématique fragilisent encore davantage la possibilité d’un accord durable : négocier avec un acteur qui consolide son appareil armé apparaît aujourd’hui irréaliste.

Purge interne à Gaza — le Hamas prouve qu’il refuse la démilitarisation

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Depuis la mise en place de la pause des hostilités, plusieurs sources locales et internationales signalent que le Hamas multiplie les opérations visant à reprendre le contrôle total de la bande de Gaza. Des militants de l’organisation ont procédé à des arrestations massives, à des « purges » ciblées contre des clans et des groupes rivaux, et — selon des images et des témoignages circulant sur les réseaux — à des exécutions sommaires publiques. Ces incidents ont ete fait devant des habitants  et des opposants locaux accusés de collaboration ou de défiance.

Des médias israéliens et internationaux (reportages croisés) rendent compte d’affrontements entre cellules armées, de descentes nocturnes et d’une montée de la violence intra-gazaouie qui transforme la bande en théâtre d’une répression interne aussi brutale que systématique.

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Pourquoi cela change la donne
La réalité est doublement tragique. D’une part, des civils palestiniens deviennent les premières victimes de ces purges : la terreur exercée par le Hamas s’exerce désormais contre la population elle-même. D’autre part, et c’est le nœud stratégique du problème, un acteur qui use de la terreur pour consolider son pouvoir n’est pas un partenaire crédible pour la démilitarisation ni pour une transition politique. Tant que le Hamas détient la capacité et la volonté d’imposer l’ordre par la force, toute garantie de sécurité exigée par Israël ou par la communauté internationale reste illusoire.

Analyse : quelles réponses réalistes ?
Appeler à l’« élimination » d’un mouvement armé est non seulement hors de propos pour un média responsable, mais dangereux juridiquement et politiquement. En revanche, plusieurs axes d’action, conformes au droit international et à des objectifs stratégiques réalistes, s’imposent :

  1. Documenter et sanctionner : collecter preuves, témoignages et images permettant l’ouverture d’enquêtes internationales sur les exécutions sommaires et les violations des droits humains. Rendre responsables les commandants impliqués est une manière de briser l’impunité.
  2. Séparer aide humanitaire et contrôle armé : développer des canaux d’assistance indépendants du contrôle des forces armées locales (ONG internationales, agences onusiennes sous supervision stricte), pour que l’aide ne serve pas à reconstituer des capacités militaires.
  3. Sanctions ciblées et coupures logiques : adopter des mesures économiques et diplomatiques ciblant les finances et les réseaux d’approvisionnement militaire du Hamas, tout en minimisant l’impact sur les civils.
  4. Mécanismes internationaux de démilitarisation : concevoir, sous mandat international, des missions de surveillance et de désarmement supervisées par des tiers — si et seulement si un cadre d’accord international existe et que des garanties effectives sont mises en place.
  5. Renforcer la protection civile : soutenir la population palestinienne vulnérable par des programmes de protection, d’évacuation humanitaire si nécessaire, et de réhabilitation psychosociale, sans laisser la distribution d’aide entre les mains des milices.

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Conséquences régionales
Si le Hamas parvient à consolider son monopole coercitif, le risque est pluriel : fragmentation interne et luttes de clans, flux de déplacés, montée de la criminalité et possibilité d’escalade transfrontalière. Israël, confronté à une menace réarmée à sa frontière, devra poursuivre et intensifier ses mesures de sécurité, avec le risque d’un cercle vicieux d’hostilités et de souffrances civiles accrues.

Un impératif moral et politique
Face à ces réalités, la réponse ne doit pas être dictée par l’émotion ou l’appel à la vengeance ; elle doit s’appuyer sur le droit, la diplomatie coordonnée et des actions concrètes pour affaiblir les capacités militaires d’un acteur qui réprime sa propre population et menace ses voisins. Le fléau de la violence interne à Gaza exige une triple réponse : documentation, protection des civils, et désarmement supervisé, soutenu par la communauté internationale.

Les rapports en provenance de Gaza tracent un tableau inquiétant : au lieu de s’apaiser, la violence se redéploie, cette fois orientée contre ceux qui défient l’autorité de l’organisation. La négociation directe avec un Hamas qui purge et exécute n’est pas seulement difficile — elle est dangereuse pour la paix. La seule voie réaliste passe par une stratégie internationale articulant pression juridique, sanctions ciblées, protection humanitaire indépendante et préparatifs crédibles de démilitarisation, afin d’empêcher que la bande de Gaza ne devienne définitivement le théâtre d’un pouvoir armé sans comptes à rendre.

Le bureau d’Abu Mazen : « Nous condamnons fermement les exécutions sommaires commises par le Hamas ces derniers jours contre des dizaines de civils dans la bande de Gaza, sans procès équitables. Ce sont des crimes odieux et inacceptables sous aucun prétexte. »


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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