Eyal Zamir, enfin, l’homme qu’il faut ! – Par Philippe ARNON

Cela commence Ă  bien faire tout ça. AprĂšs exactement, jour pour jour, 18 mois, il est temps d’en finir une bonne fois pour toutes. On en est rendu maintenant Ă  1000 soldats de Tsahal tombĂ©s au front ! Je ne pense pas fabuler en pensant que le Premier ministre a trouvĂ© l’homme idoine Ă  placer Ă  la tĂȘte de l’état-major. DĂ©jĂ , quand on regarde son visage, on comprend tout de suite qu’on n’a pas affaire Ă  un plaisantin. L’homme est implacable et surtout, il a l’intention d’aller jusqu’au bout : le Hamas « a subi un coup dur, mais il n’est pas encore vaincu. La mission n’est pas encore terminĂ©e. La tĂąche que je reçois aujourd’hui est claire : mener l’armĂ©e israĂ©lienne Ă  la victoire ».
 
Il ne s’encombre pas de ces principes propres aux pĂ©teuchards occidentaux, principes qui nuisent Ă  la fulgurance d’une offensive destructrice et qui finalement, par le manque d’énergie qui en dĂ©coule, provoquent bien plus de morts et vous font passer pour des branquignols peu dangereux. C’est ainsi qu’à bon escient, il s’est positionnĂ© en 2007 en faveur de la pratique de la « punition collective »  contre les « populations terroristes », pratique qui est cependant interdite par le droit international humanitaire et les Conventions de GenĂšve. Mais pourquoi IsraĂ«l devrait-il s’encombrer de tels Ă©panchements de petite fille quand le Hamas lui s’est emparĂ© le 7 octobre de centaines d’otages : cela non plus ne se marie pas trop bien avec les gentilles Conventions de GenĂšve. Eyal Zamir a compris que contre Satan, il faut ĂȘtre comme Satan et qu’il n’y a pas, en bonne logique, de mal Ă  cela. Il dĂ©fend les siens « en bon pĂšre de famille ». Ce n’est que du bon sens. Si votre femme ou vos enfants Ă©taient attaquĂ©s, vous resteriez vous, les bras ballants ?
Il y a quelques jours, le responsable du ComitĂ© International de la croix rouge (CICR) dĂ©clarait que « si l’acheminement des secours ne reprend pas immĂ©diatement », il « ne disposera pas de vivres, mĂ©dicaments et produits de premiĂšre nĂ©cessitĂ© 
 Les autoritĂ©s (israĂ©liennes) doivent permettre l’entrĂ©e de l’aide humanitaire Ă  Gaza ». Puis il ajoutait, vite dit en passant : « Les otages doivent ĂȘtre libĂ©rĂ©s » (merci pour la gentille attention !) et revenait vite Ă  sa prĂ©occupation : « Il faut agir de toute urgence ». Je pense que cette idĂ©e de blocus vient de Eyal Zamir. Personnellement, je pense qu’il a raison, il ne fait qu’appliquer son principe de « punition collective ». Souvenez-vous, les gazaouis n’ont-ils pas Ă©tĂ© euphoriques quand leurs barbares le 7 octobre sont rentrĂ©s avec les otages ? La foule gazaouie ne s’en est-elle pas prise Ă  eux en assĂ©nant de bons coups au passage ? Mais au-delĂ  de la punition collective, il faut voir une stratĂ©gie bien rĂ©flĂ©chie. Souvenez-vous, il y a deux semaines, de ces soi-disantes manifestations gazaouies appelant le Hamas Ă  se retirer et rendre les otages parce qu’ils n’en pouvaient plus de la guerre. Puisqu’il y a paraĂźt-il urgence, c’est bien Ă©trange qu’on ne les voit pas en ce moment ces manifestations !!! Le but de Tsahal n’est-il pas en fait de les provoquer, mais cette fois pas pour du pipeau, pour de vrai, les gazaouis extĂ©nuĂ©s, dĂ©goĂ»tĂ©s par les monstres du Hamas qui met le grappin sur tout et vend au prix fort ce qu’il reste, passant Ă  l’insurrection ?
Un homme de la trempe d’Eyal Zamir ne pouvait Ă©videmment qu’ĂȘtre animĂ© par une volontĂ© d’indĂ©pendance. Cela dĂ©coule en bonne logique de sa puissante dĂ©termination, de ce besoin innĂ© d’arriver toujours Ă  ses fins et de ne pas s’encombrer des alĂ©as propres Ă  la politique parfois versatile de son pays vis Ă  vis de puissances Ă©trangĂšres qui, un jour, peuvent pour raison de susceptibilitĂ© incomprĂ©hensible, diminuer Ă  votre Ă©gard son soutien, voire mĂȘme vous laisser tomber. On a vu ce qu’il en fut avec Biden !  Eyal Zamir est parfaitement conscient de cette faiblesse potentielle. C’est ainsi qu’il dĂ©clare : « Nous avons tous Ă©tĂ© Ă©levĂ© selon le principe suivant : l’Etat d’IsraĂ«l se dĂ©fendra tout seul. Aujourd’hui, je vous dis qu’IsraĂ«l produira Ă©galement ses propres armes de maniĂšre indĂ©pendante, face Ă  n’importe quelle menace ou scenario ».
Eyal Zamir a Ă©tĂ© nommĂ© Ă  la tĂȘte de l’état-major le 5 mars dernier. Et, dĂšs le 8 mars, IsraĂ«l a mis fin Ă  deux mois d’une trĂȘve sans doute « trĂšs imposĂ©e » par le prĂ©sident Trump. Depuis, les bombardements israĂ©liens sur la bande de Gaza sont quotidiens et l’armĂ©e a repris un grand nombre de territoires qu’elle avait dĂ» Ă©vacuer. On dit que Bibi apprĂ©cie beaucoup son « approche axeé sur l’attaque ». Meir Dahan, colonel de rĂ©serve de Tsahal qui le connaĂźt bien dit de lui : « Il a une tendance trĂšs offensive 
 Il est trĂšs agressif dans ses plans ». Il conclut, trĂšs heureux et satisfait : « Il est la bonne personne au bon moment et au bon endroit ! ». Puis il ajoute, comme pour nous rassurer vue la versatilitĂ© propres aux politiques : « Il fera son travail sans avoir peur des politiques ». Enfin, Eyal Zamir semble assumer sans complexe des dĂ©cisions qui relĂšveraient par nature du pouvoir politique. Il vient ainsi d’annuler toutes les vacances de routine des soldats car ils « doivent rester en alerte toute l’annĂ©e ». Par ailleurs, il a commencĂ© Ă  rappeler des dizaines de milliers de rĂ©servistes en vue d’une expansion de son offensive dans la bande de Gaza.
Bref, il y a tout lieu de croire que les choses aillent dans le bon sens et assez vite. Au fait j’oubliais : Zamir en hĂ©breu, cela veut dire rossignol. Je suis sĂ»r qu’en ce moment, tous les fils de Satan dans la bande de Gaza sont en train de devenir de grands mĂ©lomanes. En tous cas, Eyal Zamir me fait penser Ă  notre marĂ©chal Leclerc et son serment de Koufra : « Jurez de ne dĂ©poser les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur les cathĂ©drales de Metz et de Strasbourg ». Il est allĂ© bien plus loin, Ă  Berchtesgaden dans l’antre du dĂ©mon ! C’est jusqu’à la MĂ©diterranĂ©e dans la bande de Gaza que le chef d’état-major de Tsahal va bientĂŽt aller. J’en suis convaincu ! Mon Dieu ! Comme j’aimerais que l’armĂ©e française ait Ă  la tĂȘte de son Ă©tat-major un gĂ©nĂ©ral de la trempe d’Eyal Zamir, un homme qui fasse le mĂ©nage car la France -tout le monde en est dĂ©sormais convaincu- est atteinte du syndrome de DiogĂšne. Elle pue fort la merde ! Le boulot Ă  faire est dingue.
Je suis goy. Vive Israël !
Philippe ARNON

RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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