LâhumanitĂ© se partage en nations dont la pĂ©rennitĂ© et lâĂ©volution en tant que nation dĂ©pendent de leur disposition Ă conserver leur territoire. Ce dernier en IsraĂ«l couvre une superficie dâenviron 27 799 km2; les pays arabes environ 12, 000,000 km2.
La nation des HĂ©breux ne dĂ©roge pas Ă cette rĂšgle et a besoin dâune part bien prĂ©cise, dâun terroir qui correspond Ă son essence. La Terre dâIsraĂ«l nâest pas un instrument qui permet notre existence, mais elle concorde avec notre ĂȘtre essentiel (Rav Kook). Il sâagit indubitablement de la totalitĂ© de cette partie de la sphĂšre qui lui fut donnĂ©e. Un ĂȘtre mutilĂ© ne saurait sâaccomplir pleinement, il en est de mĂȘme pour une collectivitĂ© : une nation dont la terre est amputĂ©e est une nation infirme.
Raison pour laquelle la Torah enjoint Ă plusieurs reprises le peuple juif Ă conquĂ©rir et Ă sâinstaller sur lâensemble du pays, fut-ce mĂȘme au prix de la guerre.
Car le pire dommage, serait de dénier à Israël son droit à la vie ou plus exactement, son droit à une existence pleine et entiÚre.
Sa volontĂ© dâĂȘtre nâest pas violence, elle est indissociable de lâĂȘtre, celui ci nâest pas divisible. Nahmanide lâa Ă©noncĂ© en termes limpides: «La prĂ©sence du peuple juif sur sa Terre pĂšse sur la balance des valeurs de lâĂȘtre autant que tous les Commandements de la Torah rĂ©unis, suivant lâaphorisme de nos Sages, câest pourquoi la conquĂȘte du pays est une injonction».
Nous voila confrontĂ©s actuellement Ă une volontĂ© politique qui paraĂźt vouloir nous guider vers des temps nouveaux, vers une Ăšre de paix, et que trĂšs bientĂŽt, sâaccomplira la proverbiale prophĂ©tie dâIsaĂŻe (XI, 6), selon laquelle un temps viendra oĂč «le loup vivra au cĂŽtĂ© de lâagneau». RĂ©fĂ©rerons-nous au texte biblique et remarquons les efforts consacrĂ©s par les enfants dâIsraĂ«l Ă lâencontre du moindre conflit. La Loi juive est dâune clartĂ© limpide Ă ce propos: la Torah nous ordonne de ne partir en guerre quâen derniĂšre extrĂ©mitĂ©, lorsque tous les appels au rĂšglement pacifique dâun conflit auront Ă©tĂ© rejetĂ©s par nos interlocuteurs. (MaĂŻmonide, lois sur les Rois, VI, 1).
Nous observons ces derniĂšres annĂ©es de touchantes et surprenantes scĂšnes de proximitĂ© entre certains pays arabes et IsraĂ«l, entre Palestiniens, dits «modĂ©rĂ©s», et IsraĂ©liens? Nâapercevons-nous pas dâanciens terroristes endurcis quitter la lutte armĂ©e et lui prĂ©fĂ©rer la voie du dialogue politique?
Cela nâest il pas suffisant pour estimer aujourdâhui quâil sâagit lĂ des prĂ©mices de cette paix Ă laquelle nous aspirions tant depuis la renaissance de lâEtat dâIsraĂ«l?
Si câest assurĂ©ment le cas, pourquoi ne pas vouloir, alors, nĂ©gocier et faire quelques concessions territoriales, mĂȘme regrettables, pour accĂ©der enfin Ă un dĂ©but de rĂšglement durable?
«Shalom Emet», une paix authentique, une paix sincÚre.
OpposĂ© Ă ces esquisses de paix accommodĂ©es de douloureuses concessions touchant Ă notre terroir, lâĂ©tablissement dâune paix juste dans notre rĂ©gion ne saurait remettre en question notre appartenance et notre attachement indĂ©lĂ©bile Ă notre Terre.
Surtout lorsque lâon sâengage sur la route de la paix avec lâennemi, il est essentiel de rester circonspect et de supputer, par exemple, que lâIslam fondamentaliste admet et prĂ©conise dâuser du mensonge et de la fourberie lorsquâil sâagit dâĂ©tendre son hĂ©gĂ©monie aux quatre coins du monde, et dây conforter son autoritĂ©.
Dans le Coran, il est rendu hommage à Mahomet pour avoir utilisé le mensonge à des fins particuliÚres.
Dans la guerre sainte que lâIslam fondamentaliste dirige contre le restant de lâhumanitĂ©, toutes les mĂ©thodes, y compris les plus immorales, sont lĂ©gitimes pour vaincre.
En consĂ©quence de quoi, nous ne pouvons concĂ©der Ă ces gens un crĂ©dit aveugle, ni rester sans Ă©tudier soigneusement si leurs desseins de paix sont bien honnĂȘtes et dĂ©sintĂ©ressĂ©s,
Le roi David, expert en matiĂšre politique, nous met en garde contre les dĂ©marches mensongĂšres des autres nations: «Sauve-moi des Ă©trangers dont la bouche est vanitĂ©, et dont la droite est mensonge», dit il dans ses Psaumes. Il nâexiste pas de diffĂ©rence entre Tel Aviv ou HĂ©bron, entre Nazareth et Naplouse, entre JĂ©rusalem et le Golan.
On nâimagine guĂšre un mĂ©decin qui refuserait Ă son malade le droit de conserver son petit doigt, sous prĂ©texte quâil a des facultĂ©s moindres que le cerveau.
Ainsi, comme lâa Ă©crit le Rav Harlap en 1927, Ă propos de la cruelle dĂ©marche baptisĂ©e «proposition de partage de la Palestine»: «De mĂȘme que celui qui nie lâorigine divine dâun seul alinĂ©a de la Torah est considĂ©rĂ© comme hĂ©rĂ©tique, de mĂȘme celui qui affirme que toute la Terre dâIsraĂ«l revient au peuple juif Ă lâexception dâune seule motte, nie et annule la saintetĂ© du pays « .
Certaines mouvances, au sein mĂȘme de la sociĂ©tĂ© israĂ©lienne, font sciemment lâerreur dâimmoler le futur au prĂ©sent pour une paix erronĂ©e mais qui selon eux resterait prĂ©fĂ©rable Ă la poursuite dâun statu quo risquĂ©.
Leurs fidĂšles sont tant zĂ©lĂ©s dans cette course Ă la «paix» quâils favorisent la recherche dâune «paix maintenant», mĂȘme fragile, plutĂŽt que dâendurer les douleurs dâune renaissance rĂ©ussie, pour une paix authentique, cohĂ©rente et permanente avec nous-mĂȘmes.
Rachi inaugure son commentaire de la Torah par cette rĂ©ponse aux nations qui accusent le peuple juif dâavoir « volé » cette Terre: « Toute la Terre appartient Ă D., câest Lui qui lâa créée, et Il lâa donnĂ©e Ă celui qui est droit Ă ses yeux ⊠»
Or cette accusation se rĂ©itĂšre tout au long de lâhistoire, ce qui rend indispensable le perpĂ©tuel rabĂąchage de cette dĂ©claration.
Il nâest pas utopique de vouloir faire entendre notre raison aux nations Ă©clairĂ©es, la dĂ©claration de la SociĂ©tĂ© des Nations(SDN) confirma dâailleurs le caractĂšre indĂ©fectible des titres de propriĂ©tĂ© du peuple juif sur la Terre dâIsraĂ«l.
Le Rav Kook rappelle que les nations nous perçoivent avec le visage que nous nous fabriquons.
Le Rav Harlap ajoute, la clause essentielle et peut-ĂȘtre la plus importante pour emporter cette conscience des nations, demeure notre puissante conviction; Il est tout Ă fait utopique dâespĂ©rer des nations quâelles tĂ©moignent de plus de Sionisme que le peuple juif lui-mĂȘme.
Dans les « Maximes de nos PÚres » (V), nos Sages assurent formellement: «Tout accord ou alliance, voué à la seule raison spirituelle, verra le jour. Mais tout pacte qui ne le serait pas, ne pourra se concrétiser».
Une paix durable entre les nations et les peuples doit nĂ©cessairement ĂȘtre constituĂ©e dâune dĂ©fĂ©rence partagĂ©e, dâune franche fraternitĂ© et dâune amitiĂ© dĂ©sintĂ©ressĂ©e.
Une paix instrumentale qui favoriserait des avantages exclusifs et Ă©phĂ©mĂšres pour les deux peuples, exploserait sans lâombre dâun doute, lorsque les nĂ©cessitĂ©s de chacun viendraient Ă se modifier.
Nos voisins arabes ont hissĂ© le bellicisme au rang de foi religieuse et de suprĂȘme thĂ©orie, ils nâont jamais condamnĂ© la violence, et nous sommes encore de nos jours les tĂ©moins dâatrocitĂ©s commises par eux contre leurs propres frĂšres.
Dans la plupart des dictatures arabes, comme en Syrie par exemple, oĂč des milliers dâindividus sont gratuitement assassinĂ©s au canon et ce, aux seules fins dâune assurance de survie pour les nantis du pouvoir et de leurs intĂ©rĂȘts, la trivialitĂ© et la barbarie nâont jamais Ă©tĂ© contredites.
Les Juifs de retour à Sion ont réguliÚrement essayé de créer des relations fraternelles et amicales avec les arabes qui décidÚrent de rester en Eretz Israël, et ce, dÚs les débuts.
La dĂ©claration dâIndĂ©pendance de lâEtat dâIsraĂ«l, contresignĂ©e quelques heures avant que la «nation arabe» ne se lance Ă lâassaut de notre tout nouvel Ă©tat, Ă©voquait prĂ©cisĂ©ment cette «main de la paix» offerte Ă nos voisins, mais qui fut repoussĂ©e avec vĂ©hĂ©mence.
Nous nâavons jamais tenu rigueur Ă nos ennemis des calamitĂ©s quâils nous ont imposĂ©s, au contraire, nous persĂ©vĂ©rons dans la recherche dâune paix juste.
A ce jour, il nâest donc plus nĂ©cessaire de convaincre qui que ce soit de notre tangible dĂ©sir de paix: câest Ă nous dâĂȘtre rassurĂ©s, de rĂ©clamer des preuves quant Ă leurs ambitions; sont elles bien honnĂȘtes, ne camouflent elles pas dâinsidieuses feintes tendant Ă sâapproprier, le moment venu, lâensemble de notre pays.
Nos voisins devraient faire amende honorable, et regretter le mal fait Ă notre peuple.
Nos voisins devraient nous dĂ©dommager pour toutes les guerres successives, pour tous les prĂ©judices et tous les maux quâils nous ont infligĂ©s.
Nos voisins devraient nous restituer ce quâils nous ont volĂ©, en particulier cette majeure partie de la « Palestine »: le soit disant royaume hachĂ©mite appelĂ©, Jordanie.
Il est important de rappeler Ă ce sujet que le mandat britannique incluait la plus grande partie de la Terre dâIsraĂ«l dĂ©finie par ses frontiĂšres bibliques, comprenant les deux rives du Jourdain. Ce nâest quâen 1922 que lâAngleterre trahit son mandat et, par la publication du Livre Blanc, dĂ©mantelait de façon arbitraire les trois-quarts du territoire mandatĂ©, le confĂ©rant Ă lâEmir Abdallah. Cette trahison fut commise sans lâaccord de la SociĂ©tĂ© des Nations et en dĂ©pit des dispositions de la commission des Mandats.
«Lâannexion» de facto de ce territoire par la Jordanie ne fut pas reconnue de jure par lâensemble des nations du globe.
Nous ne cesserons de clamer et de rĂ©itĂ©rer le droit inaliĂ©nable du peuple juif Ă cette Terre, IsraĂ«l est notre pays qui nous fut octroyĂ© Ă tout jamais par lâeternel Dâ⊠dâIsraĂ«l lors de lâalliance avec Abraham au lieu dit « Elone Mamre »!
La Terre dâIsraĂ«l nous appartient et nous dĂ©sirons la retrouver!
Quelques années aprÚs la PremiÚre Guerre mondiale eu lieu à Jérusalem une commémoration marquant la fin de ce sanglant conflit, cela se passait le 2 novembre 1924 en la grande synagogue de Rabbi Yehouda Hahassid.
Le Rav Kook, qui Ă©tait Ă lâĂ©poque le Grand-Rabbin de la ville sainte, devait sâexprimer devant les grandes personnalitĂ©s de lâimplantation juive en Eretz IsraĂ«l et du mandat britannique.
Mais au moment oĂč il allait prendre la parole, des salves de canon annoncĂšrent deux minutes de silence Ă la mĂ©moire des soldats tombĂ©s au champ dâhonneur.
Puis le Rav Kook sâadressa aux officiels prĂ©sents et leur dit: «Nous autres juifs, sommes silencieux depuis bien plus que deux minutes! En effet, cela fait deux mille ans que nous vivons dans le silence!
On nous a pris notre pays et nous avons observĂ© le silence âŠ
On nous a opprimĂ©s et assassinĂ©s, et nous avons souffert en silence âŠ
Nous sommes le peuple le plus silencieux de la terre, et câest parce que les nations du monde utilisent Ă mauvais escient notre silence, que le sang juif a ainsi coulĂ© pendant la âGrande Guerreâ.
Aujourdâhui, cette Ă©poque doit ĂȘtre rĂ©volue et nous exigeons, face au monde entier, que lâon nous rende notre pays!»
Nous revendiquons au monde arabe, qui sâĂ©tend au Moyen Orient sur plus de vingt Etats, quâil nous rende notre terroir dans ses frontiĂšres bibliques, historiques et morales!
Neville Chamberlain, le Premier ministre britannique Ă la veille de la Seconde Guerre mondiale avait certainement de justes desseins lorsquâil accepta de parapher le traitĂ© de Munich et de permettre ainsi de tragiques concessions Ă Hitler: en fait, il nâaspirait quâĂ Ă©viter une guerre mondiale.
Sur un cĂ©lĂšbre clichĂ©, on le voit descendre dâavion et brandir le traitĂ© signĂ© avec le dictateur nazi tout en sâexclamant: «Je vous amĂšne la paix!».
Ce Ă quoi Winston Churchill, beaucoup plus lucide, rĂ©pondit en faisant un jeu de mots sur les consonances anglaises: «Vous ne nous avez amenĂ© quâun bout de papier! ».
Hitler ne respectera en rien ce traitĂ© de paix, il nâaura de cesse que dâaccentuer ses dĂ©fis provocateurs tout en se livrant Ă de nouvelles conquĂȘtes et, chaque fois, face Ă cela, Chamberlain rĂ©cidivait: «Câest le prix de la paix!».
LâhumanitĂ© se sacrifia Ă cause dâune paix illusoire et subit en retour la guerre la plus dramatique, la plus meurtriĂšre de lâhistoire: soixante millions de personnes, dont six millions de nos frĂšres disparus dans les chambres Ă gaz et ratifiant de leur vie le prix de lâincrĂ©dulitĂ©, de lâinconsĂ©quence et de la bĂȘtise humaine inhĂ©rentes aux nations et Ă leurs dirigeants.
LâEtat hĂ©breu ne fait que sâaffaiblir en concĂ©dant.
Chaque concession israĂ©lienne au nom de «la paix» a, jusquâĂ ce jour, Ă©tĂ© inĂ©vitablement perçue comme un succĂšs Ă©clatant pour les intĂ©gristes et elle nâa en rien servi la paix. Les barbares mĂ©connaissent le prix de telles concessions, ils nây voient juste que faiblesse et inconsistance. Leurs lĂąches complices, dâun autre cotĂ©, y voient un assentiment Ă leur veulerie et Ă leur complicitĂ© lĂ©gendaire.
Cessons avant tout dâĂȘtre naĂŻfs!
Certes, ce jour arrivera oĂč lâillustre prophĂ©tie dâIsaĂŻe sur le loup et lâagneau sâaccomplira, mais en prĂ©voyance de ce dernier, lâagneau doit rester prudent!
Nous ne sommes pas un peuple belliqueux, et aspirons de toute notre Ăąme Ă la paix.
Ce nâest pas un hasard si notre armĂ©e porte le nom de «Tsahal», lâarmĂ©e de DĂ©fense dâIsraĂ«l, et non un quelconque nom guerrier.
Les reculades israéliennes prévues, si elles devenaient réalité, exprimeraient une infidélité de plus au souvenir des masses juives exilées de leur pays, contre leur volonté.
Tout retrait serait un hommage brisĂ© envers ceux et celles qui restent attachĂ©s Ă leur «Matrie», envers ces milliers dâenfants dâIsraĂ«l animĂ©s par un amour incandescent quâils expriment trois fois par jour dans la priĂšre et les chants de nostalgie.
A ce propos il est bon de relire cette rĂ©action du comitĂ© national juif le 18 mai 1939, face aux dĂ©crets anglais en Palestine, elle nâa en rien faibli de son actualitĂ© bien que les conjonctures soient diffĂ©rentes:
«Votre but est clair, votre politique est claire: de discriminer par force de loi les habitants juifs!
De leur interdire de sâinstaller dans certaines rĂ©gions du pays et de les limiter Ă dâautres rĂ©gions âŠ
Notre foi est nourrie par notre nécessité de vivre, qui dépasse le désir de domination des chefs arabes.
Notre volontĂ© sâouvre par des souffrances, les souffrances dâErets IsraĂ«l, des souffrances dâamour.
Faites des projets, ils seront renversés. »
La Terre dâIsraĂ«l et le retour du peuple sur son territoire ancestral tiennent une place non seulement centrale mais essentielle et cela pour le monde juif comme pour lâHumanitĂ© tout entiĂšre.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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