Pour la première fois depuis le début de la guerre, une grande famille gazaouie a publiquement dénoncé le Hamas. Dans un communiqué adressé à la presse, la famille Al-Mughani condamne les exécutions sommaires commises par le mouvement islamiste et désavoue l’un de ses membres, pourtant promu « chef des tribus de Gaza » par le Hamas lui-même.
Le message est tombé comme une bombe à Gaza. « Nous condamnons les exécutions publiques d’innocents et les justifications mensongères qui les accompagnent. »
Ce court texte, signé par plusieurs représentants de la puissante famille Al-Mughani, marque une rupture sans précédent dans une société muselée depuis près de vingt ans par la terreur du Hamas.
Selon les informations rapportées par Amir Tsarfati et confirmées par Jewish Breaking News, la déclaration vise directement Hussni Al-Mughani, désigné récemment par le Hamas comme « chef des tribus » chargé de légitimer la politique du mouvement islamiste. L’homme avait soutenu publiquement la série d’exécutions d’opposants accusés de « collaboration » avec Israël — souvent de simples civils ou des militants rivaux du Fatah.
Mais sa propre famille a choisi de briser la peur :
« Ces crimes ne nous représentent pas. Gaza n’appartient pas à une milice. Le sang versé au nom de la religion n’est pas notre héritage. »
Cette dissidence, rare et dangereuse, révèle les premières fissures internes d’une société longtemps sous contrôle. Le Hamas n’a jamais toléré la moindre voix discordante. Ceux qui ont tenté de dénoncer les exécutions ou le racket économique du mouvement ont été emprisonnés, torturés ou abattus.
Le communiqué des Al-Mughani est donc un acte de courage. Il confirme aussi une tendance observée ces dernières semaines : la multiplication des critiques internes contre les dirigeants du Hamas, accusés d’avoir transformé la bande de Gaza en un État mafieux. Des sources locales citées par Al-Hadath affirment que plusieurs notables refusent désormais d’apparaître aux cérémonies organisées par le bureau politique du mouvement, de peur d’être associés à ses crimes.
Du côté israélien, ce sursaut moral est accueilli avec prudence mais aussi espoir. Un haut responsable du COGAT (coordination des activités gouvernementales dans les territoires) confie :
« Quand des familles gazaouies s’opposent ouvertement au Hamas, cela montre qu’une autre société est possible. Ce ne sont pas les Palestiniens qui sont nos ennemis, ce sont leurs geôliers. »
Depuis la chute progressive des bastions du Hamas à Khan Younès et dans le nord de Gaza, les services israéliens observent une dynamique nouvelle : des habitants prennent leurs distances avec les symboles du pouvoir islamiste, retirent les drapeaux verts, refusent de livrer leurs fils aux brigades armées.
Certains journalistes arabes évoquent même la possibilité d’une révolte civile silencieuse.
Mais cette résistance morale reste dangereuse. Plusieurs signataires du communiqué des Al-Mughani auraient déjà été arrêtés par des unités de sécurité du Hamas. D’autres se cachent. À Gaza, contester le pouvoir n’est pas une liberté d’expression : c’est une condamnation à mort.
Pour les analystes israéliens, cette fracture interne illustre le pourrissement idéologique du Hamas. « Leur système repose sur la peur et la corruption », explique le politologue Jonathan Spyer. « Quand les familles n’ont plus peur, tout s’effondre. »
Cette rupture rappelle aussi combien le discours international sur Gaza demeure déconnecté de la réalité. Alors que l’ONU réclame “le dialogue avec les autorités locales”, ce sont précisément ces “autorités” qui exécutent leurs propres citoyens. Et les diplomates européens continuent de recevoir les représentants du Hamas comme s’ils étaient de simples acteurs politiques.
La déclaration des Al-Mughani agit donc comme un électrochoc. Elle dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas : que Gaza est prise en otage, non par Israël, mais par une organisation qui a sacrifié sa population à son idéologie.
Dans un territoire étouffé par la peur, une famille a osé parler. Peut-être que l’histoire de Gaza ne changera pas demain. Mais chaque mot prononcé contre le Hamas est déjà une victoire sur la nuit. Et dans cette nuit, Israël n’a pas seulement des ennemis : il a aussi, parfois, des alliés invisibles.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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