En août 2003, la cour suprême d’Israël a déclaré que « le gavage était contraire aux lois de protection des animaux en considérant que « à la lumière de la conclusion du rapport du Comité scientifique de la Commission européenne, il n’y a aucun doute que les oies souffrent.» «Les « besoins de l’agriculture » ne doivent pas systématiquement compter plus que l’intérêt de protéger les animaux. »
Depuis cette date, le ministère de l’agriculture israélien avait tenté – sans succès – de contourner cette décision en tentant de faire adopter une mesure qui aurait exclu les oiseaux des lois de protection des animaux.
Le 3 octobre 2003, le ministre de l’agriculture Yisrael Katz a annoncé sa décision d’abandonner définitivement ces tentatives. Le gouvernement israélien a mis en place une commission pour déterminer les modalités d’indemnisation des producteurs de foie gras, et d’assistance dans leur reconversion.
Israël était le 4ème producteur de foie gras, après la France (74% de la production mondiale en tonne), la Hongrie (11%), la Bulgarie (8%). En 2004, Israël produisait encore 500 tonnes de foie gras par an, soit 2% de la production mondiale. La portée symbolique de cette interdiction est encore plus forte : la diaspora juive est à l’origine de la dispersion de la production de foie gras dans les pays de l’Est, en Alsace et dans le Sud-Ouest de la France. »
Aujourd’hui, le Ministère de l’Agriculture qui a interdit depuis sept ans de produire du foie gras par le gavage des oies annonce que cette loi pourrait être supprimée et pourrait permettre à nouveau la fabrication et la commercialisation du pâté de luxe.
Le Ministère de l’agriculture pense qu’une nouvelle décision permettra la reprise de la fabrication du foie gras en Israël après sept ans d’interdiction depuis que son industrie a été fermée. En effet, le Bureau du Procureur de l’État a cherché à faire appel à la décision de la Cour suprême concernant le gavage des animaux, après le jugement qui a été rendu il y a quelques jours par la Cour du district central, dans la pratique, et le rendement de l’industrie du foie gras en Israël.
Les juges du Bureau du Procureur de l’État ont estimé que l’Etat n’a pas prouvé l’infraction de torture, ni de mauvais traitements et de cruauté envers les animaux. Raison: le gavage est réalisé en insérant un tuyau par la gorge, et la méthode alternative d’aujourd’hui est d’utiliser un tube plus court inséré dans la bouche de l’oie, et celle-ci prétend ne pas faire souffrir l’animal. La cour de justice en a prit effet.
L’avocat de l’USDA, le procureur Jerry Ghantous, a déclaré que le jugement de la cour de District rouvre le débat concernant le gavage des oies d’Israël. Ce qui pourrait à l’avenir permettre à nouveau le gavage des oies et la vente et l’exportation de foie gras.