Fitch Ratings a retiré mardi Israël de la « notation de crédit négative » et a confirmé la notation de crédit du pays A+, mais avec une perspective négative, citant l’incertitude sur la durée et l’ampleur de la guerre avec le groupe terroriste Hamas et son coût en le fardeau de la dette du gouvernement.
« Les risques géopolitiques associés à la guerre à Gaza restent élevés et les risques d’escalade restent présents, mais Fitch estime que les risques sur le profil de crédit se sont élargis et que leur impact pourrait prendre plus de temps à évaluer », a écrit Fitch, expliquant son raisonnement visant à éliminer la surveillance négative du crédit.
En octobre, l’agence a placé la note de crédit A+ d’Israël sous surveillance négative, invoquant le risque accru d’une escalade régionale majeure dans le contexte de la guerre avec le Hamas, qui avait exposé le pays au risque d’une dégradation de sa note. L’agence de notation américaine Moody’s a abaissé en février la note de crédit d’Israël d’un niveau, de A1 à A2, et a modifié sa perspective à négative, citant l’impact de la guerre sur les dépenses publiques ainsi que les risques budgétaires et politiques.
Israël est en guerre à Gaza depuis près de six mois après l’attaque brutale menée par le Hamas le 7 octobre, au cours de laquelle des terroristes palestiniens ont tué environ 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et pris 253 otages dans la bande de Gaza.
Face aux attaques continues du Hezbollah, groupe terroriste basé au Liban et soutenu par l’Iran, et des milices chiites à travers le Moyen-Orient, dans le contexte de la guerre à Gaza, Israël a intensifié ses attaques contre des cibles terroristes liées à l’Iran en Syrie, tuant de nombreux agents du groupe islamique. Corps des Gardiens de la révolution, ainsi que des membres du Hezbollah et d’autres groupes iraniens.
Fitch a déclaré qu’elle avait modifié les perspectives de crédit d’Israël en négatives dans un contexte de risque d’escalade régionale, d’augmentation continue des dépenses militaires et de perspectives macroéconomiques incertaines, ce qui pourrait avoir un impact sur la capacité d’Israël à réduire sa dette croissante à l’avenir dans un environnement politique intérieur conflictuel.