Des Canadiens d’origine juive venant de Floride pour fuir le coronavirus et battre la ruée avant Pessah ont involontairement contribué à alimenter l’un des taux de virus positifs les plus élevés de la province du Québec.

Côte Saint-Luc, une banlieue de Montréal avec la population juive la plus dense et la plus âgée du Québec, a signalé certains des premiers cas et a déclaré l’état d’urgence.

Selon les informations, trop de snowbirds étaient déterminés à réapprovisionner leur garde-manger et leurs réfrigérateurs au lieu de se mettre directement en quarantaine pendant 14 jours dans leurs maisons, comme l’exigent les autorités provinciales. Le taux d’infection est si élevé qu’un centre de détection de virus a ouvert ses portes dimanche dans le parking d’un centre commercial Côte Saint-Luc.

Un tiers de la population de la ville a plus de 65 ans.

Dimanche à Boisbriand, une enclave hassidique de 4 000 habitants au nord de Montréal, les dirigeants communautaires ont supplié les autorités de les aider à faire respecter une quarantaine de 14 jours. Selon certaines informations, certains membres se sont rendus à New York pour les vacances de Pourim et ont aidé à propager le virus à un taux d’infection de 40% dans leur propre communauté à leur retour.

Comme c’est le cas partout, les Juifs du Canada sont aux prises avec le virus. Toutes les écoles, synagogues et institutions sont fermées physiquement, les fédérations juives trouvant des moyens de faire face «virtuellement» et autrement à la crise. Les maisons de repos juives n’autorisent que des visites sur le lit de mort.