« Nous les avons prévenus. » Cette phrase, prononcée par le ministre français des Affaires étrangères à propos de la récente flottille “humanitaire” pour Gaza, est passée presque inaperçue dans les grands médias. Et pourtant, elle en dit long. Long sur ce que la France sait réellement des intentions de certains activistes. Long sur les limites de la diplomatie européenne face au Hamas. Et long sur le malaise grandissant entre Paris et Jérusalem.
Car en reconnaissant que les autorités françaises avaient averti les participants de la flottille, le ministre confirme implicitement que les risques étaient connus, les conséquences prévisibles, et les objectifs… loin d’être strictement humanitaires.
Une flottille médiatisée, mais politiquement floue
La flottille en question a tenté de forcer l’entrée maritime vers Gaza, bravant les avertissements d’Israël et les règles du droit maritime. À son bord : des activistes européens, quelques personnalités proches de mouvements pro-palestiniens, mais aucun chargement significatif d’aide humanitaire. Pas de médicaments, pas de nourriture, pas de matériel médical.
Ce que les passagers ont surtout transporté : des caméras, des slogans, des symboles. L’objectif ? Créer un incident diplomatique. Déclencher une réaction israélienne. Fabriquer une image de “répression” à diffuser à l’international.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
Et c’est bien ce que les diplomates français avaient compris à l’avance.
Paris à l’épreuve du double discours
En déclarant « Nous les avons prévenus », le ministre français confirme que les autorités savaient parfaitement que la flottille allait violer les protocoles de sécurité israéliens, et qu’il s’agissait davantage d’une opération de communication que d’une mission humanitaire.
Mais alors pourquoi ne pas avoir agi en amont ? Pourquoi ne pas avoir dissuadé ces citoyens français d’y participer ? Pourquoi ne pas avoir publiquement condamné une action susceptible d’enflammer les tensions régionales ?
Parce que la France navigue entre deux eaux. D’un côté, elle veut préserver ses relations avec Israël. De l’autre, elle craint les réactions dans certaines banlieues ou auprès de pays partenaires du monde arabe.
Ce double discours mine la crédibilité de Paris et alimente une suspicion croissante à Jérusalem.
Israël n’a pas été pris au dépourvu
Du côté israélien, la flottille a été interceptée de manière professionnelle. Les gardes-côtes ont escorté le navire sans violence, transféré les passagers vers Ashdod, puis traité chaque cas selon les procédures en vigueur. Aucun incident grave. Aucun blessé. Aucune bavure.
Mais ce que les responsables israéliens n’ont pas digéré, c’est le silence – voire la complaisance – de certains gouvernements européens, dont la France. Car en tolérant ces actions, en les traitant comme de simples manifestations pacifiques, on banalise la provocation.
Et cela, Israël ne peut plus l’accepter.
La vraie nature de la flottille
Ce que les médias français ont souvent évité de mentionner, c’est que plusieurs passagers de la flottille avaient des liens directs avec des organisations islamistes. Certains avaient déjà participé à des campagnes contre Israël, d’autres avaient exprimé leur soutien au Hamas ou au Jihad islamique.
On est donc bien loin du portrait romantique d’“humanitaires désintéressés”.
Les organisateurs le savent : ils utilisent la cause palestinienne comme prétexte pour attaquer Israël sur le front de l’image. Et quand les ministres européens, même à demi-mot, reconnaissent cela, c’est un pas vers la vérité – mais encore très insuffisant.
Une question de souveraineté
Israël applique un blocus maritime strict autour de Gaza, validé par des instances internationales, pour une raison simple : éviter que des armes, des roquettes ou des explosifs n’arrivent par la mer. C’est une mesure défensive, pas idéologique.
Tout navire qui veut faire entrer de l’aide humanitaire peut passer par les points de passage terrestres, en coordination avec les autorités israéliennes. Ceux qui choisissent délibérément la confrontation en mer ne sont pas motivés par la solidarité, mais par l’hostilité politique.
Et la France le sait. Le reconnaître, comme l’a fait son ministre des Affaires étrangères, est un premier pas. Mais ce n’est pas encore un acte diplomatique fort.
L’hypocrisie européenne face au Hamas
Cette affaire soulève une question plus large : jusqu’à quand les chancelleries européennes vont-elles continuer à faire semblant de ne pas voir la réalité à Gaza ?
Le Hamas n’est pas un mouvement humanitaire. C’est une organisation terroriste, qui assassine, kidnappe, cache ses arsenaux dans les écoles et les hôpitaux. Soutenir indirectement ses alliés au nom de “l’humanisme”, c’est trahir les valeurs mêmes de l’Europe.
Quand la France prévient ses citoyens des risques liés à une flottille, mais ne condamne pas clairement le Hamas, elle envoie un signal ambigu.
Et dans les guerres d’images comme dans les guerres réelles, l’ambiguïté peut coûter des vies.
Une réponse israélienne cinglante
En coulisses, les responsables israéliens n’ont pas caché leur agacement. Un haut diplomate israélien, cité anonymement, aurait dit :
« S’ils les ont prévenus, pourquoi ne les ont-ils pas empêchés ? Ou alors, ils attendaient l’incident pour s’indigner ensuite. »
D’autres vont plus loin et dénoncent l’hypocrisie d’un État qui condamne “la violence” d’Israël mais ferme les yeux sur les provocations anti-israéliennes orchestrées depuis ses propres capitales.
Le ministère des Affaires étrangères israélien aurait convoqué l’ambassadeur de France pour demander des explications formelles. Car prévenir ne suffit pas – il faut agir.
Une occasion manquée… ou une prise de conscience ?
Si la France souhaite réellement contribuer à la paix au Proche-Orient, elle doit cesser de jouer sur deux tableaux. On ne peut pas se prétendre neutre et laisser des militants pro-Hamas utiliser son pavillon pour provoquer un allié démocratique.
La déclaration « Nous les avons prévenus » pourrait être interprétée comme une tentative de se dégager de toute responsabilité. Mais elle est surtout la preuve que Paris savait – et n’a pas empêché.
Ce constat, désormais public, pourrait être le début d’un réveil. Encore faut-il que la diplomatie française cesse de ménager ceux qui, sous couvert de paix, travaillent à la délégitimation d’Israël.
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