Un musulman en France sur quatre soutient une forme ultra-conservatrice de l’Islam qui oblige les femmes à porter le voile intégral, selon une étude.
L’enquête de 1029 personnes vise à informer les plans du gouvernement pour réformer les organismes musulmans français à la suite de plusieurs attaques djihadistes.
Les chercheurs ont divisé les sujets en trois groupes, et ont constaté que le groupe le plus « problématique » sont les » jeunes, des personnes peu qualifiées ayant un faible niveau de participation au marché du travail » qui a utilisé l’islam à la révolte.
Le rapport de l’Institut Montaigne a regroupé les musulmans français dans différents groupes, les « complètement laïques », les pieux, accepter la religion dans le domaine public, et un groupe plus réactionnaire qui utilise l’Islam à des fins de « révolte ».
Ceux de la catégorie laïque, représente 46 pour cent du total, ils ne rejettent pas l’islam, mais ont démontré leur sentiment religieux principalement en mangeant de la viande halal.
Le deuxième groupe – 25 pour cent représentent la « fierté musulmane » et veulent un plus grand rôle de la religion dans le lieu de travail, mais sont opposés à la burqa et la polygamie.
Le troisième groupe le plus problématique, est composé de « la plupart des jeunes, des personnes peu qualifiées ayant un faible niveau de participation au marché du travail vivant à la périphérie des villes ».
« L’islam est pour eux une façon de se faire valoir sur les marges de la société française », selon le rapport, en notant que la plupart des gens de ce groupe ont approuvé la burqa et la polygamie, qui est permise par l’Islam.
Environ la moitié des moins de 25 ans sont dans cette catégorie, comparativement à environ 20 pour cent de plus, qu’il y a 40 ans, révélant un fossé générationnel entre les modérés et les plus jeunes extrémistes, selon le rapport.
Le sondage Ifop réalisé pour une importante étude des musulmans français par l’Institut Montaigne, un think-tank libéral, a montré que la grande majorité des personnes qui s’identifient comme musulman acceptent les restrictions à la religion en public.
Mais 60 pour cent considèrent que les filles devraient néanmoins être autorisés à porter le foulard à l’école, 12 ans après et que les symboles religieux aient été bannis de la salle de classe, l’enquête publiée dans Le Journal du Dimanche hebdomadaire.
Et près d’un sur quatre (24%) soutiennent le port de la burqa et le niqab, les voiles intégraux qui ont été interdits dans les lieux publics en 2010.
Deux tiers des répondants ont dit qu’ils appuyaient le droit de porter le foulard, même si les deux tiers des femmes interrogées ont dit qu’elles-mêmes ne portent pas le vêtement.
Et huit personnes sur 10 croient que les cantines scolaires publiques devraient offrir des options halal – une demande qui a été rejetée par plusieurs conseils municipaux qui y voient un empiétement de la religion dans les écoles.
L’enquête a également montré que, contrairement à la perception communément répandue, les femmes musulmanes françaises sont plus conservatrices que les hommes sur certaines questions.
Seulement 56 pour cent des femmes ont déclaré qu’elles participeraient à une piscine mixte, contre 75 pour cent des hommes.
L’étude a également montré que, si la plupart des répondants considèrent leur religion comme importante pour eux, la plupart ne fréquentent pas régulièrement une mosquée, avec seulement 29 pour cent.
La France a la plus grande population musulmane de l’Europe occidentale.