Le Premier ministre français Michel Barnier est arrivé à l’Elysée à Paris pour présenter sa démission au président Emmanuel Macron. Cela fait suite à la défaite du gouvernement par un vote de censure contre lui, qui a été adopté par une majorité de 331 députés sur 574, dans un contexte de crise au sein de la coalition entourant l’approbation du budget. Il s’agit du renversement du premier gouvernement du pays depuis 1962.
Le gouvernement de Michel Barnier est tombé : les députés de la gauche et du Rassemblement national ont conjointement adopté mercredi une motion de censure à l’Assemblée, la deuxième seulement de l’histoire de la Vᵉ République, ouvrant une période de fortes incertitudes politiques et financières.
La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a annoncé que 331 députés ont voté la motion déposée par la gauche — 288 voix étaient nécessaires — en réponse au 49.3 du Premier ministre pour faire passer sans vote le projet de budget de la Sécurité sociale.
Michel Barnier présente sa démission
Et maintenant ? Au lendemain d’une censure historique , Emmanuel Macron recevra à 10 heures Michel Barnier qui lui remettra formellement la démission de son gouvernement . Puis, tout devrait s’enchaîner très rapidement, le Président veut aller vite. « Il est au travail », lâche l’un de ses proches. L’objectif, selon son entourage, que la France ait un nouveau Premier ministre d’ici à ce jeudi soir, demain au plus tard, avant donc le grand-rendez de la réouverture de Notre-Dame ce week-end et la venue notamment de Donald Trump .
Les tractations semblent avoir bien avancé. Cinq noms tiennent la corde pour Matignon : le maire de Pau, François Bayrou, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, le maire de Troyes, François Baroin et le député Renaissance, Roland Lescure.
Pour rappel, Michel Barnier, avait été interrogé sur l’attitude la France concernant le mandat d’arrêt émis contre son homologue israélien, Benyamin Netanyahou, il a affirmé que, le cas échéant, la France appliquerait le mandat de la Cour pénale internationale sans préciser de façon explicite si Paris procéderait à l’arrestation du dirigeant israélien s’il se rendait effectivement sur le territoire français.