Frappe à Doha : Israël dément toute option d’opération terrestre

Contrairement à ce qu’a affirmé le Washington Post, les discussions précédant la frappe israélienne contre des dirigeants du Hamas à Doha n’ont jamais porté sur une opération terrestre. Selon des informations révélées par Israel Hayom samedi soir, le débat s’est limité à une seule option : une attaque aérienne.

Pas de commandos, uniquement des frappes

D’après les sources citées, il est exact que par le passé l’éventualité d’une élimination ciblée à l’aide d’agents sur le sol qatari avait été évoquée. Mais lors des réunions opérationnelles récentes, la conclusion a été claire : la voie aérienne était la plus pertinente.

Ainsi, la version selon laquelle le chef du Mossad, Dadi Barnea, aurait refusé de déployer ses agents pour une attaque terrestre au Qatar, est jugée infondée. Toujours selon Israel Hayom, le directeur du Mossad comme le chef d’état-major ne se sont opposés qu’à l’opération aérienne envisagée à Doha en raison du calendrier jugé inopportun, et non par rejet de principe【Israel Hayom†source】.

Une opération d’ampleur et ses zones d’ombre

La frappe, menée début septembre contre un rassemblement de la haute hiérarchie du Hamas dans un hôtel de la capitale qatarie, a marqué un tournant dans la guerre psychologique entre Israël et l’organisation terroriste. Si certaines cibles ont été neutralisées, d’autres – dont Khalil al-Hayya, haut responsable du Hamas – auraient survécu, selon des informations relayées par Al-Jazeera et confirmées partiellement par des sources sécuritaires israéliennes.

Ces incertitudes alimentent les spéculations, d’autant que le Qatar, protecteur de longue date de la direction politique du Hamas, a dénoncé une violation de sa souveraineté et demandé des comptes aux États-Unis, qu’il accuse d’avoir été informés en amont.

Pourquoi l’aérien et pas le terrestre ?

L’option aérienne s’explique par plusieurs facteurs stratégiques :

  • Rapidité d’exécution : frapper à distance réduit les risques pour les agents israéliens et garantit un impact immédiat.
  • Complexité diplomatique : une opération terrestre clandestine sur le sol qatari aurait exposé Israël à un incident majeur avec Doha et, par ricochet, avec Washington.
  • Historique opérationnel : Tsahal et le Mossad privilégient souvent l’action aérienne dans les États tiers, afin de limiter la traçabilité directe.

En clarifiant que la frappe de Doha a toujours été pensée comme une opération aérienne, Jérusalem tente de couper court aux spéculations sur de supposées divisions internes. Mais la polémique souligne une vérité stratégique : Israël agit désormais bien au-delà de ses frontières immédiates, au cœur même des sanctuaires offerts au Hamas. Et cette projection de puissance ne devrait que s’amplifier, au risque de provoquer de nouveaux remous diplomatiques.

 


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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