Les géants mondiaux de l’énergie sont à leurs débuts en prévision de la démarcation de la frontière maritime israélo-libanaise. Selon le site internet du journal libanais An-Nahar , des sociétés pétrolières et gazières russes, britanniques et américaines envisagent d’investir dans la recherche et le développement de gisements de gaz sur le plateau libanais à la fin de 2019.

Le différend non résolu sur la frontière, dans lequel se trouvent peut-être d’importantes réserves de gaz, a empêché les grandes entreprises d’investir dans l’industrie du gaz au Liban. Maintenant que les États juifs et libanais sont proches, grâce à la médiation des États-Unis, d’un accord sur la démarcation de la frontière, la voie des affaires est ouverte.

Le ministre libanais de l’Energie, Nada Bustani, a déclaré hier dans une interview à France-Press que plusieurs grandes entreprises avaient déjà visité le Liban. Tout d’abord, il s’agit de deux sociétés russes – Gazprom et Lukoil. Une délégation de BP (British Petrolium) arrivera bientôt à Beyrouth.

« Si nous acceptions d’entamer des négociations avec Israël, alors en plus des négociations sur la frontière maritime, nous discuterons également de la section des champs de gaz et de pétrole en mer », a déclaré Bustani, cité par le journal.

David Satterfield, médiateur lors des négociations entre le Liban et Israël, a déclaré au ministre libanais que « Washington n’a aucun problème avec les entreprises américaines qui souhaitent participer à la recherche de gaz libanais ».

L’année dernière, un consortium composé des sociétés française Total, italienne ENI et russe Novatek a acquis des licences pour deux des dix blocs libanais. L’un d’eux est situé près de la frontière israélienne.

Le consortium prévoit de commencer à forer en décembre au bloc 4, puis au bloc 9 controversé. L’année dernière, Total a annoncé qu’il s’abstiendrait de travailler pour le bloc 9 pour le moment.

Dans le même temps, le Liban a refusé de rejoindre le Forum du gaz de la Méditerranée orientale, les producteurs de gaz de la Méditerranée orientale, parce qu’Israël en fait partie, ainsi que l’Égypte et Chypre. Au lieu de cela, Beyrouth a des entretiens de coopération séparés avec Chypre.

De nombreux observateurs, y compris ceux du Liban, estiment que la participation d’entreprises étrangères au développement des champs de gaz au Liban, principalement américains et russes, peut contribuer à stabiliser la région et à réduire les risques de guerre entre Israël et le Liban.

Toutefois, les commentateurs libanais craignent que seules la Russie, l’Iran et éventuellement la Turquie, et non des sociétés américaines, soient invitées à ce partage gazier !