Une interview publiée par le site radicalement anti-israélien « Shafa Mekomit » tente de présenter Israël comme le seul État au monde à avoir transformé la logistique de l’aide humanitaire en instrument de guerre contre des civils. L’interviewé en question, Alex de Waal, anthropologue britannique, « expert » auto-proclamé de la famine de masse, déclare sans détour : « Israël n’a pas affamé Gaza par erreur. Elle savait ce qu’elle faisait. » Une phrase choc, répétée comme un mantra sur les réseaux sociaux militants.
Mais à y regarder de plus près, le discours relève davantage d’un storytelling politique orchestré pour faire avancer la campagne juridique contre Israël à La Haye qu’un véritable constat humanitaire. Et derrière les mots se cache une stratégie bien rodée : faire de la gestion complexe et imparfaite de l’aide humanitaire dans une zone de guerre un cas de génocide prémédité.
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L’interview commence par comparer Gaza à des zones comme le Darfour ou la Somalie, en affirmant que « dans la bande de Gaza, il n’y a aucune difficulté logistique ». Selon lui, « si Israël voulait que chaque enfant ait un petit-déjeuner demain matin, cela arriverait ». Il oublie commodément de mentionner que le Hamas détourne régulièrement les convois humanitaires, vole les provisions à destination des enfants, et utilise les affamés comme boucliers médiatiques. Les rapports de terrain de Tsahal et des agences occidentales le prouvent.
Mais dans ce récit, Israël est l’unique acteur responsable, tandis que le Hamas, mouvement islamiste terroriste classé comme tel par l’Union européenne, les États-Unis, le Canada et d’autres pays, est réduit à une simple entité passive.
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Le récit de de Waal fait le lit d’une accusation très grave : celle de génocide. Car selon lui, « on ne peut pas affamer une population par erreur, cela prend du temps, on reçoit des rapports, et si on ne change rien, c’est volontaire ». Cette logique, implacable en apparence, oublie encore une fois un détail de taille : la bande de Gaza est contrôlée par un groupe armé qui détourne, vole, rackette, rackette encore, puis accuse Israël quand ses propres crimes laissent des civils mourir.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre contre le Hamas. Une guerre déclenchée par un massacre sans précédent sur le sol israélien. Le pays a été contraint de réduire drastiquement les entrées de camions dans Gaza pour des raisons sécuritaires. Des tunnels terroristes ont été découverts sous les terminaux, des roquettes tirées depuis les zones de distribution. Et malgré cela, Israël a rouvert les terminaux, même après la mort de soldats. Qui parle des soldats tués en sécurisant les convois humanitaires ?
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Alex de Waal évoque également la honte, la détresse, la faim. Il décrit la perte de tissu social, le cannibalisme moral. Il cite des femmes qui n’ont plus accès à la nourriture, des enfants qui se battent pour du pain. Tout cela est dramatique, évidemment. Mais pourquoi blâmer uniquement Israël ? Où sont les critiques contre le Hamas qui stocke les denrées dans ses bunkers et frappe les centres de distribution concurrents ?
Il accuse les centres GHF (Global Humanitarian Facility) d’être des « pièges à famine », où les plus forts volent aux plus faibles. C’est précisément ce que Tsahal et les ONG constatent sur le terrain : la présence de bandes armées du Hamas qui raflent tout. Mais au lieu de condamner les groupes responsables, l’auteur préfère désigner Israël comme bouc émissaire.
Plus loin, l’expert anglais explique que « dans la famine, les derniers à mourir sont les hommes armés ». Quel aveu ! Et il enchaîne avec une tirade digne d’un roman soviétique sur la disparition de l’amour, la honte de manger des bonbons sans les partager avec sa mère… Un tableau morbide destiné à susciter l’émotion, pas à comprendre la complexité.
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Le pic d’hypocrisie est atteint lorsque de Waal affirme que « Israël pourrait être reconnue coupable de génocide parce qu’elle n’a pas empêché le génocide. » Cette logique perverse a été expérimentée lors du procès de la Serbie en 2007, mais vouloir l’appliquer ici est un glissement dangereux. Car elle transforme toute inaction potentielle en crime. Autrement dit : ne pas agir, c’est tuer. Et c’est précisément la stratégie juridique des ennemis d’Israël.
Cette rhétorique sert un agenda clair : peser sur les décisions de la Cour internationale de Justice et pousser à l’isolement d’Israël. Pendant ce temps, les vraies questions sont évacuées : comment garantir une distribution humanitaire juste dans un territoire contrôlé par des terroristes ? Comment acheminer de l’aide sans qu’elle ne serve à nourrir les combattants ? Pourquoi aucun média ne demande des comptes au Hamas ?
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Alex de Waal et ses relais médiatiques prétendent défendre les civils. Mais en réalité, ils participent à leur instrumentalisation. Et plus grave encore, ils alimentent une campagne mensongère contre une démocratie en guerre contre un ennemi implacable.
Non, Israël ne mène pas une guerre contre les enfants. Elle tente de libérer les siens, de neutraliser une organisation terroriste et de survivre dans un monde où l’humanitaire devient une arme contre elle.
Et pendant qu’Alex de Waal disserte depuis Londres, les soldats israéliens continuent de sécuriser les convois d’aide pour des gens que leurs ennemis jurés affament sciemment.
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