Selon le président François Hollande, l’engagement de la France au Mali vise à « arrêter l’offensive du terrorisme dans la région ». La France et son président ne veulent pas « d’un état terroriste aux portes de l’Europe ».
À vol d’oiseau, 3667 km séparent Marseille, porte sud de la France, de Bamako. Un petit km sépare Israël de Gaza. Depuis 2001, 12 800 roquettes ont été tirées depuis Gaza sur le territoire israélien, et 9 000 depuis le retrait israélien de la bande de Gaza en 2005. Gaza est un état terroriste et islamiste aux portes d’Israël. Mais l’intervention israélienne contre Gaza n’a pas été saluée par l’Europe comme un engagement d’Israël pour « arrêter l’offensive du terrorisme dans la région ». Bien au contraire.
Le terrorisme « aux portes de l’Europe », à près de 4000 km, c’est inadmissible. Mais le terrorisme à quelques pas de souris d’Israël, c’est admissible. D’ailleurs, ce n’est pas du terrorisme, mais l’expression de la résistance palestinienne qui, dès lors, a le droit de viser des cibles civiles israéliennes au hasard. Par conséquent, il faut le supporter et ne pas y riposter. Ou proportionnellement. Comme le fera l’armée française au Mali, en coupant la main ou le pied des islamistes, ou en les lapidant.
Hier, la très gauchisante RTBF, qui suit la ligne du Parti, celui d’Alain Gresh du monde diplo, a mentionné que des combattants islamistes se cachaient au sein de la population civile. Non, ce n’était pas à Gaza, car à Gaza la RTBF se garde de bien d’en informer ses auditeurs, mais en Somalie. En Somalie, où huit victimes civiles, dont deux enfants, ont été tuées lors de la progression des commandos français venus délivrer un otage des islamistes shebab.
Un tweet de Jean-François Kahn: « Alep, ce carnage qui nous laisse froid » – Plus de 80 morts, déchiquetés, des jeunes gens, entre 16 et 23 ans, filles et garçons mêlés, près de 200 blessés, combien survivront ? La tragédie s’est déroulée au cœur d’une université à l’heure de la reprise des cours.- on s’étonne du silence autour du carnage d’Alep. Ce carnage n’est pas l’œuvre de l’armée syrienne, mais des rebelles islamistes. Or, le « mauvais », c’est Assad. Les rebelles sont les « bons »; ils ne peuvent donc pas commettre un massacre. Et voilà pourquoi nous nous abstenons d’en trop parler.
Quand on pense noir et blanc, comme par exemple le « bon » palestinien toujours l’innocente victime contre le « méchant » sioniste toujours coupable, on ne pense pas, on suit une ligne tracée par des consignes auto-incrustées dans un cerveau formaté.
Source : ALLEGRA