Alors que les tensions politiques atteignent leur paroxysme à Jérusalem, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu semble jouer une partie d’échecs risquée avec ses partenaires de coalition les plus radicaux. D’un côté : une volonté de parvenir à un accord qui inclurait le désarmement progressif de Gaza. De l’autre : les menaces de retrait du gouvernement proférées par Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir, deux figures majeures de la droite religieuse-nationaliste.
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Le cœur du désaccord : Gaza, les otages, et la « promesse de démilitarisation »
D’après la chaîne Kan citée samedi soir, Netanyahu a informé ses ministres qu’aucun cessez-le-feu ne serait signé sans engagement clair au désarmement de la bande de Gaza. Une condition présentée comme ferme, censée calmer l’aile dure de son gouvernement. Mais cette promesse, interprétée par certains comme un moyen de gagner du temps pendant la session parlementaire, n’a pas suffi à apaiser les critiques internes.
Dans l’entourage de Netanyahu, on propose aux frondeurs d’attendre la pause parlementaire pour évaluer si le Premier ministre tient ses engagements dans la phase 1 de l’accord en cours de discussion, une phase censée durer 60 jours.
Ben Gvir contre-attaque : « Ce n’est pas une pause, c’est une capitulation »
Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir n’a pas tardé à réagir :
« La seule manière d’obtenir la victoire et de ramener nos otages en toute sécurité, c’est par la reconquête totale de la bande de Gaza, l’arrêt complet de l’aide ‘humanitaire’ et l’encouragement à l’émigration. »
Il accuse Netanyahu de « promettre un désarmement futur » tout en signant maintenant une « transaction partielle » qui inclut le retrait des troupes israéliennes de zones stratégiques, la libération de centaines de terroristes et une relance humanitaire du Hamas sous perfusion internationale.
Smotrich reste en retrait, mais la pression monte
Le ministre des Finances Bezalel Smotrich, tout en n’ayant pas encore réagi frontalement, subit une forte pression de son électorat et de ses alliés idéologiques pour rejeter toute concession à Gaza. Ben Gvir, quant à lui, a publiquement appelé son collègue à s’allier à lui pour bloquer l’accord et « sauver l’opportunité historique de victoire ».
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Une fissure dans la droite ? Ou un calcul froid de Netanyahu ?
Depuis plusieurs mois, l’ancien président Donald Trump encourage une ligne dure vis-à-vis du Hamas et a répété à plusieurs reprises que tout désarmement de Gaza devait être « vérifiable et irréversible ». Trump au Moyen-Orient – Wikipedia
Mais Netanyahu, en fin stratège, sait aussi que pour obtenir un soutien international à la reconstruction de Gaza, une ouverture diplomatique est inévitable – notamment vis-à-vis de pays comme l’Arabie Saoudite, dont la relation évolue depuis les Accords d’Abraham.
Une équation impossible : maintenir la coalition ou aller aux élections ?
Si Smotrich et Ben Gvir passent de la menace aux actes et quittent la coalition, Netanyahu pourrait se retrouver sans majorité, exposé à une motion de censure. Une telle configuration le pousserait soit à former une coalition d’union nationale (ce que Benny Gantz a déjà refusé), soit à aller vers des élections anticipées, un scénario explosif à l’heure où Israël est encore engagé militairement sur plusieurs fronts.
Pour approfondir :
📌 Sur l’avenir de Gaza : https://infos-israel.news/category/israel/
📌 Actualités sans filtre : https://rakbeisrael.buzz/
📌 Diaspora francophone et opinion : https://alyaexpress-news.com/
📌 Terrorisme islamique : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hamas
✍️ Rédigé par Infos-Israel.News.