Gaza : seuls onze corps d’otages demeurent — IsraĂ«l promet qu’aucun ne sera oubliĂ©

De 255 otages initialement recensĂ©s aprĂšs le massacre du 7 octobre 2023, il ne reste aujourd’hui que onze corps encore dĂ©tenus Ă  Gaza. Un chiffre glaçant, derriĂšre lequel se cache une douleur nationale que rien ne semble pouvoir apaiser. Chacun de ces noms, publiĂ©s hier par le bureau du Premier ministre israĂ©lien, incarne une tragĂ©die humaine et un devoir de mĂ©moire.

Les autoritĂ©s israĂ©liennes ont confirmĂ© que ces onze dĂ©pouilles se trouvent toujours entre les mains du Hamas ou d’autres factions terroristes opĂ©rant dans la bande de Gaza. Parmi elles figurent des soldats tombĂ©s au combat, des civils massacrĂ©s dans les kibboutzim du sud et mĂȘme des travailleurs Ă©trangers pris au piĂšge de la barbarie.

Onze noms, onze histoires brisées

Parmi les victimes identifiées figurent :
– Manny Godard, 73 ans, habitant de Be’eri, assassinĂ© le 7 octobre ;
– Ran Gvili, 33 ans, officier de police, tuĂ© alors qu’il dĂ©fendait les habitants du sud ;
– Dror Or, 48 ans, civil de Nir Oz, pùre de famille ;
– Itay Chen, 19 ans, soldat israĂ©lo-amĂ©ricain de Tsahal ;
– Assaf Hamami, 40 ans, colonel, tuĂ© en premiĂšre ligne lors de l’attaque ;
– Oz Daniel, 19 ans, jeune soldat du corps blindĂ© ;
– Hadar Goldin, 23 ans, tombĂ© lors de la guerre de Gaza en 2014, dont le corps n’a jamais Ă©tĂ© restituĂ© ;
– Lior Rudaeff, 61 ans, civil du kibboutz Nir Am ;
– Omer Neutra, 22 ans, autre soldat israĂ©lo-amĂ©ricain, tuĂ© lors de la dĂ©fense du sud ;
– Sudthisak Rinthalak, 43 ans, travailleur agricole thaïlandais ;
– Joshua Mollel, 21 ans, Ă©tudiant tanzanien venu participer Ă  un programme agricole israĂ©lien.

Onze destins tragiques, onze symboles d’une barbarie que le peuple israĂ©lien refuse d’effacer.

Une nation qui refuse d’abandonner ses morts

Le chef d’état-major Eyal Zamir a rĂ©affirmĂ© que Tsahal « continuera Ă  agir jusqu’à la rĂ©cupĂ©ration du dernier corps de soldat et du dernier civil ». Une cellule spĂ©ciale, en coordination avec le ministĂšre de la DĂ©fense et le Shabak, poursuit la traque des caches souterraines oĂč seraient dĂ©tenues les dĂ©pouilles.

Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a promis, lors d’une allocution solennelle :

« Chaque otage, vivant ou tombĂ©, est un fils d’IsraĂ«l. Leur retour est une obligation morale et nationale. »

À JĂ©rusalem, une veillĂ©e silencieuse s’est tenue devant le mur des Lamentations. Des familles ont allumĂ© onze bougies, symbolisant la lumiĂšre qu’IsraĂ«l s’efforce de maintenir dans l’obscuritĂ© de la guerre.

La cicatrice du 7 octobre reste ouverte

Plus d’un an aprĂšs les attaques du Hamas, la douleur demeure omniprĂ©sente. Le retour des otages libĂ©rĂ©s n’a fait qu’accentuer le vide laissĂ© par ceux qui ne reviendront jamais. Des centaines de milliers d’IsraĂ©liens ont suivi en direct les cĂ©rĂ©monies d’hommage retransmises par les mĂ©dias nationaux.

L’armĂ©e a aussi dĂ©voilĂ© une opĂ©ration baptisĂ©e « Route de la mĂ©moire », destinĂ©e Ă  identifier et rapatrier tous les restes humains encore localisĂ©s dans la bande de Gaza. Des unitĂ©s mĂ©dico-lĂ©gales israĂ©liennes travaillent en collaboration avec la Croix-Rouge pour obtenir la restitution des corps.

Un symbole national de résilience

Pour les IsraĂ©liens, cette liste de onze noms reprĂ©sente bien plus que des chiffres : c’est le cƓur mĂȘme du traumatisme national du 7 octobre. Dans chaque kibboutz reconstruit, sur chaque drapeau hissĂ©, ces visages continuent d’incarner la promesse d’un pays qui ne capitule jamais.

Les dirigeants du Hamas, eux, continuent d’utiliser les restes des victimes comme monnaie d’échange macabre dans les nĂ©gociations. Une pratique jugĂ©e « abominable » par la diplomatie israĂ©lienne et qualifiĂ©e par le prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump de « barbarie inhumaine ».

Une mémoire qui oblige

À travers ces onze noms, c’est tout un peuple qui renouvelle son serment : ne jamais oublier, ne jamais cesser de ramener les siens. Le rabbin militaire en chef a rĂ©sumĂ© la douleur collective dans une phrase devenue virale :

« Ils sont tombés dans les ténÚbres, mais ils éclairent encore notre chemin. »

En Israël, la guerre se poursuit, mais la mémoire, elle, reste invincible.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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